Le 4 décembre, le médiateur nommé dans le conflit de SeaFrance, Daniel Cholley, a remis ses propositions aux parties. Le nombre de suppressions d'emploi est ramené à 483, contre 650 dans le premier plan déposé en février par la direction de SeaFrance. Est également prévue une nouvelle organisation du travail à terre et d'armement à quatre navires. Les conditions de reclassement sont améliorées. Entre autres mesures, les bonifications de prime de départ volontaire, les aides à la création ou à la reprise d'entreprises sont améliorées.
Toutes les organisations syndicales ont repoussé ces propositions. Le médiateur leur a laissé jusqu'au 9 décembre pour changer d'avis. La direction de SeaFrance les accepte en totalité. « Nous sommes allés à l'extrême limites des concessions possibles, permettant un redressement effectif de la compagnie », a souligné Vincent Launay, membre du directoire et porte-parole de la compagnie au soir du 4 décembre. « Si les organisations syndicales persistent, nous prendrons la décision de placer la compagnie sous la procédure de sauvegarde devant le tribunal de commerce, ce qui entraînerait la présence d'un administrateur », a-t-il conclu.
La CGT et la CGC, membres de l'intersyndicale des officiers se sont prononcés mardi à 90 % pour la signature du plan Cholley. La CGT marins, qui n'a obtenu que 20 % des voix aux dernières élections, signera également l'accord. Le Syndicat maritime Nord CFDT a réuni ses troupes le 8 décembre en assemblée générale à bord du SeaFrance Berlioz.
Le syndicat organise un référendum sur la question : « acceptez-vous les accords proposés par le médiateur le 4 décembre ». Il aura lieu le 15 décembre, au siège du Comité d'entreprise à Calais. Didier Cappelle, secrétaire général de la CFDT estime la copie du médiateur « minable », et les avancées négligeables.
La CFDT n'a donc pas tenu compte du délai qui lui était donné jusqu'au 10 décembre. « Le médiateur et la direction agirons comme ils l'entendent. Nous respecterons le mandat que nous ont donné les salariés », commente encore Didier Cappelle.