L'ombre de Copenhague plane déjà sur le transport maritime avant même que la conférence des Nations unies sur le climat ne se tienne dans la capitale danoise. Les gouvernements ont commencé la guerre de la communication en annonçant des réductions d'émissions de CO2. La montagne de Copenhague accouchera-t-elle d'une souris ? Une chose est acquise, le transport maritime devra participer à l'effort et dans une plus grande mesure que l'aérien. Les armateurs acceptent ce nouveau défi mais à une condition : une équité économique. L'International Chamber of Shipping s'inquiète en effet de voir les armements des pays émergents passer au travers des mailles du filet. Et dans ces « pays émergents » se retrouvent la Chine ou encore l'Inde, des pays dont la puissance maritime prend une ampleur grandissante. Le sommet de Copenhague pourrait donc accentuer les inégalités économiques sans pour autant résoudre les problèmes climatiques. Pourquoi ne pas proposer une nouvelle mesure des sociétés pour rééquilibrer le système. Le « célèbre » Ebitda pourrait s'accompagner d'un « green Ebitda » qui prendrait en compte les dépenses réalisées pour respecter les protocoles d'une convention internationale environnementale. Après avoir soustrait les coûts d'exploitation au chiffre d'affaires, les sociétés intégreraient aussi les coûts environnementaux pour mesurer leur rentabilité. Une façon d'obliger toutes les parties de la chaîne logistique à devenir plus « verte».
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