Le 29 novembre, neuf pirates somaliens armés se sont emparés du pétrolier Maran-Centaurus (300 294 tpl, pavillon grec) près des Seychelles mais à 700 milles de la Somalie. Il se dirigeait du Koweït vers le golfe du Mexique avec 28 membres d'équipage (neuf Grecs, deux Ukrainiens, un Roumain et 16 Philippins), qui sont sains et saufs d'après son armement Maran Tankers Management. Une frégate grecque de la force navale européenne sur zone le maintient sous surveillance depuis son détournement vers la Somalie.
Trois jours plus tôt, d'autres pirates somaliens ont déclaré avoir relâché le vraquier Ariana (pavillon maltais) détourné le 2 mai avec 24 membres d'équipage ukrainiens, alors qu'il faisait route vers le Proche-Orient en provenance du Brésil. Mais son armement Alloceans et un diplomate ukrainien en poste au Kenya ont démenti cette information. Spyros Minas, directeur d'Alloceans, a également démenti le montant de 3,5 M$ de la rançon dont les pirates avaient, dans un premier temps, déclaré avoir obtenu l'accord de versement. Le même jour, un pirate a déclaré, à l'agence Reuters par téléphone satellitaire, que l'armement ne voulait pas payer plus de 2 M$.
Le 30 novembre et par le même moyen, des pirates ont mis en garde la Marine chinoise contre une libération par la force du vraquier chinois De-Xin-Hai et menacé d'exécuter les 25 membres de l'équipage. Le navire, propriété de l'armement chinois Qingdao Ocean Shipping Co, avait été détourné le 19 octobre à 700 milles au large de la Somalie avec 76 000 t de charbon à bord. Les pirates réclament une rançon de 3,5 M$.
Enfin, toujours le 30 novembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé d'un an l'autorisation de l'usage de la force par les bâtiments militaires présents dans le golfe d'Aden, en cas d'attaque de navires marchands par des pirates. Il a aussi regretté la faiblesse de la législation de nombreux pays en matière de piraterie. Cela gêne les poursuites judiciaires à l'encontre de pirates capturés et mène parfois à leur libération. Le Conseil a également incité l'embarquement sur les bâtiments militaires sur zone de « shipriders », officiers de police judiciaire de pays acceptant de juger les présumés pirates arrêtés.