Dubaï vit des moments difficiles. La crise semblait avoir fait escale à l'entrée du Golfe et épargné les riches fortunes des différents émirats. Le 26 novembre, la nouvelle est venue ébranler les bourses du monde entier. Dubaï World demande un moratoire sur sa dette. Panique dans le monde financier et portuaire. Si Dubai est avant tout une place financière, l'argent accumulé ces dernières années a permis de constituer l'un des plus grands groupes de manutention du monde, DP World, filiale de Dubaï World dont la dette doit être échelonnée. Le jour même les responsables de la société émirati veulent rassurer la communauté portuaire internationale en indiquant que « le rééchelonnement de la dette de Dubaï World ne concerne en rien Dubai Port ». Il est vrai qu'à l'annonce de cette nouvelle sur la dette de Dubai World, de nombreux gouvernements s'étaient inquiétés d'avoir donné en concession des terminaux portuaires à une société dont on n'imaginait pas il y a un an qu'elle puisse être endettée au-delà de son cash flow. La crise qui touche la société émirati concerne principalement l'immobilier. La filiale portuaire n'est pas concernée directement. Seulement, en tant que filiale, elle peut contribuer au redressement de sa maison mère et donc participer au renflouement par une plus grande rentabilité.
7 jours en mer
Dubaï vit une crise à plusieurs vitesses
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