Projet de Livre bleu, Livre bleu et 18 chantiers opérationnels : une fin d'année chargée

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Depuis le 16 novembre, le site internet du Secrétariat général de la mer diffuse un document de 38 pages intitulé « Livre bleu, projet ». « Prenant acte de la richesse des propositions du Grenelle de la mer, le Président de la République a demandé au gouvernement de s'appuyer sur ces travaux pour rédiger un Livre bleu définissant les grandes orientations d'une stratégie nationale pour la mer et le littoral », expliquent la page d'accueil du site du SGmer et le préambule (non-signé) du document. Celui-ci est soumis à la consultation des parties concernées ; Jean-Louis Borloo étant chargé d'organiser cette consultation, explique le responsable du dossier au SGmer. Pour la fin novembre, le projet doit se transformer en version définitive servant de base pour la tenue d'un comité interministériel de la mer avant la fin de l'année.

Le projet de Livre bleu, joliment écrit malgré les poncifs habituels, propose quatre priorités pour une éventuelle politique maritime française « volontariste et ambitieuse : être tournée vers l'avenir et respectueuse de l'environnement ; viser à développer une économie durable de la mer, source de valeur ajoutée et d'emplois notamment pour les populations littorales ; promouvoir la dimension maritime des outre-mers français ; permettre à la France d'affirmer sa place en Europe et, à travers l'Europe, au niveau mondial ».

De grandes choses sont écrites sur le navire et le transport maritime : faire en sorte de disposer d'une construction navale « innovante et compétitive » en mobilisant les moyens sur les « navires du futur » « impérativement économes en énergie, propres, sûrs, et souvent plus silencieux ». Après un paragraphe incontournable sur la pertinence du RIF, « plus attractif pour les armateurs », il est question de mettre le transport maritime au service du report modal. Cette « priorité » s'exprimera par la « fidélisation du fret maritime », le développement des autoroutes de la mer et celui du transport maritime « interurbain (tramways côtiers écologiques) ».

Il est également question de « disposer de ports de dimension internationale ». Par le développement de ses ports, de ses réseaux de transport ferrés et fluviaux, « la France doit devenir l'interface Atlantique de l'Europe ». La façade méditerranéenne et les Caraïbes sont plutôt destinées à développer leurs activités de croisière.

Bref, certaines pages ont été inspirées par la devise prêtée à Guillaume 1er d'Orange selon laquelle « Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ».

les 18 chantiers opérationnels

Le 6 novembre, Jean-Louis Borloo lançait les dix-huit «chantiers opérationnels destinés à définir les modalités concrètes et concertées de mise en oeuvre des engagements du Grenelle de la mer». Copies attendues pour la fin février 2010.

Tous les thèmes du Grenelle de la mer y sont : depuis l'avenir des pêches profondes aux macro-déchets en passant par le port marchand du futur.

Les sujets plus «transport maritime» sont les suivants: démantèlement des navires, mission présidée par le député-maire de Guérande, Christophe Priou; droits d'usage des mers, financement et fiscalité (président à nommer); port marchand du futur (commerce et pêche) (Jean-Pierre Lecomte, président de l'Association internationale des villes portuaires); navire du futur (président Jean-Marie Poimboeuf, président du Gican et du Corigan); pollutions marines (Jean-Marc Schindler, ancien directeur du BEAmer); transports maritimes, (Michel Quimbert, président du Conseil supérieur de la marine marchande).

La saisine du CSMM est particulièrement vaste. Sous le thème général «soutenir le transport maritime de marchandises et de voyageurs, qui offre une solution de report modal» , il s'agit «d'étudier les possibilités d'un report fidelisé des autres modes de transport, en particulier routier, vers les transport maritime (développement des autoroutes de la mer et du cabotage maritime à courte et moyenne distance, mesures de régulation des résaux de logistiques) notamment sur l'Arc Atlantique.

- de viser le doublement de la part actuelle des modes massifiés pour le transport des conteneurs à destination ou en provenance des ports ainsi que le développement de pré ou post-acheminements moins longs pour les conteneurs importés ou exportés par les entreprises françaises.

- de soumettre à évaluation les projets d'autoroute de la mer quant à leur impact environnemental et leur utilité socio-économique (...)

- de préciser les modalités de desserte des gros navires (feedering)

- de simplifier et codifier les règles applicables au transport maritime en particulier les formalités douanièrs (...)

- de mener des analyses comparatives des dispositifs d'aides au transport maritime entre les situations nationales et étrangères.

- de développer un réseau inter-îles permettant leur véritable intégration dans l'économie de leur région, en particulier en outre-mer. Une expérimentation de transport maritime pourrait susciter et permettre d'évaluer la demande de transport maritime de même qu'une offre complémentaire de cabotage entre les Antilles et la Guyane (...)

- de développer le transport maritime interurbain («tramways côtiers écologiques) en privilégiant les grands axes et en lieu avec les transports terrestres multi-modaux. (...)».

7 jours en mer

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