L'idée est récurrente depuis des années. Elle pourrait connaître une nouvelle actualité le 6 novembre, lors du premier conseil interministériel de l'Outre-mer, présidé par Nicolas Sarkozy. Selon l'édition du 28 octobre du Quotidien (réunionnais), le président de la République devrait être favorable au 8ème projet adopté par les instances représentatives de la Réunion dans le cadre des États généraux de l'Outre-mer.
Selon la synthèse des 10 projets soutenus par la place réunionnaise, « la création d'une compagnie maritime régionale apporterait une réponse déterminante à la triple question du désenclavement de La Réunion, de la mutualisation des approvisionnements et du codéveloppement. Les pays de la zone Océan indien, en raison de leur caractère insulaire et de leur éloignement des grands centres de décision ou de gestion des flux d'exportation, sont en effet de plus en plus tributaires de la desserte maritime, à la fois pour leurs approvisionnements de toute nature et pour les débouchés de leurs productions exportables. S'ajoute à cette évolution le processus de fonte des glaces polaires lié au changement climatique, qui pourrait conduire à un basculement vers le nord de routes maritimes aujourd'hui orientées vers le sud. La question du désenclavement de La Réunion prend donc une acuité particulière puisqu'il s'agit désormais de sécuriser les liaisons maritimes avec les pays fournisseurs et clients. L'outil fondamental qu'est la création d'une compagnie maritime régionale est la réponse à ce problème stratégique. Il compléterait notre système d'infrastructures terrestres (ports, plates-formes de stockages, etc.), de réseaux et de plates-formes d'éclatement, de télécommunications. La gestion depuis La Réunion de la problématique du transport maritime dans l'Océan indien confortera en outre la présence et le rayonnement de la France dans la zone ».
Au printemps 2008, l'idée avait refleuri dans les journaux réunions : il était alors question d'exploiter six navires achetés en défiscalisation (JMM du 28/11/2008 ; p. 34).
Il ne reste plus qu'à attendre quelques jours pour savoir si l'arrêt de Mer Austral a laissé ou non des souvenirs.