All

Article réservé aux abonnés

Le congrès annuel des assureurs maritimes s'est tenu à Bruges du 13 au 16 septembre. Un rassemblement où les acteurs du monde de l'assurance maritime ont pu dialoguer sur les effets de la crise économique sur leur marché. Si l'économie maritime est largement touchée par la crise économique, d'autres éléments endogènes ont marqué l'année. Parmi ceux-ci, la piraterie maritime a joué un effet dévastateur.

Dossier réalisé par Hervé Deiss

Dans son allocution d'introduction, tenue lors du 135e congrès de Iumi (International Union of Marine Insurance, Union internationale des souscripteurs maritimes), le président de l'organisation, Deirdre Littlefield, est revenu sur les conditions économiques. « Nous avons placé le congrès de cette année sous le titre de la gestion par mauvais temps (mastering rough seas). Nous devons tirer les enseignements de cette crise économique pour nous permettre de sortir de ce mauvais temps. » Et pour appuyer son discours, le président de Iumi donne des chiffres. Le commerce international doit régresser de 9 % selon l'OMC en 2009. « La plus importante récession depuis la seconde guerre mondiale », a continué Deirdre Littlefield. Le Fonds monétaire international estime aux alentours de 1,4 % la réduction de l'activité mondiale en 2009 et une progression de 2,5 % pour 2010. L'année passée a été celle de tous les excès. Après avoir enregistré un indice du Baltic Freight Index aux alentours de 11 000 points en mai 2008, ce même indice s'est retrouvé à 663 points en décembre, soit une diminution de 94 %. Des chiffres qui démontrent de la chute brutale du marché maritime. Dans ces conditions, le rapport annuel du groupe d'assurances Aon ne s'alarme pas trop pour le marché de l'assurance maritime. « Le marché de l'assurance a eu moins d'impact de cette crise. Alors que les sociétés d'assurance montrent des signes de durcissement des prix, les assureurs continuent d'offrir des conditions attractives », souligne le rapport du groupe d'assurances.

Les derniers indices font état, selon le président de Iumi, d'un retour à la croissance économique. « Il n'en demeure pas moins qu'un risque menace, celui de voir un protectionnisme économique des États se mettre en place. » Plusieurs dirigeants d'organisations internationales constatent ce « nationalisme économique ». Une idéologie qui va à l'encontre du développement des échanges. « Les restrictions sur le commerce international des biens et services est une menace pour le marché de l'assurance. » En tirant le signal d'alarme, Deirdre Littlefield annonce les prémices de ce mauvais temps. La crise économique a partiellement épargné le marché de l'assurance mais les conséquences de la crise et surtout les nouvelles conditions économiques peuvent devenir des facteurs aggravants et ce, sur une longue période.

Dans son discours introductif, le président de Iumi a aussi rappelé les préceptes de l'assurance. « La crise est venue, selon certains, de prises de risques imprudentes qui viennent de la création d'instruments financiers exotiques, de gestion hasardeuse et de la timidité des autorités de régulation. Il existe une réaction à cette situation, c'est de refuser de prendre des risques raisonnables. La culture de notre métier est d'assumer les risques pas de les éviter. Nous le faisons depuis 300 ans et il est un des piliers de notre système économique. »

Quand le marché maritime affichait une croissance parfois à deux chiffres dans certains secteurs, l'assurance maritime n'a pas su tirer les marrons du feu. Avec cette période de crise financière, si les impacts sur le marché de l'assurance sont plus atténués, il n'en demeure pas moins essentiel de pouvoir rebondir rapidement pour être au rendez-vous de la croissance.

Dossier

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15