SeaFrance : un CE de nouveau ajourné

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Les salariés de SeaFrance ont massivement suivi le mot d'ordre de grève de la CFDT, ainsi que celui de la CGT, sur 24 heures au fil des relèves, de vendredi à samedi matin. Les syndicalistes décrivent des salariés « déterminés », y compris les sédentaires. À l'issue de l'assemblée générale tenue à bord du Rodin le 16 octobre, les grévistes très nombreux au port, entre 500 et 700 estime le syndicat CFDT, ont bloqué les mouvements jusqu'à la fin de l'après-midi, en dépit d'une présence policière très nombreuse. Le Burgundy de P&O a tenté deux fois d'accoster sans succès, entravé sur terre et eau. Le P&O-Kent a rebroussé chemin vers Douvres.

Le fréteur P&O-Endeavour a pris la route de Boulogne avec 70 pièces de fret à bord, où il a pu travailler sur la nouvelle passerelle du hubport. Un essai forcé qui n'est pas passé inaperçu. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, « en liaison avec la Chambre de commerce et d'industrie, des dispositions d'ordre public avaient été prises par les pouvoirs publics pour que les postes d'accostage soient préservés pour les autres navires que ceux de Sea-France. C'est donc sur la décision des commandants concernés, qui relève de leur seule appréciation, que les accostages de deux navires de la compagnie P&O prévus au cours de l'après-midi de ce vendredi, n'ont pu être réalisés ». Dès le samedi soir dans la nuit, les navires de P&O avaient repris leur activité. Les actions en référé de justice ont été comme à l'accoutumée engagées.

Le 19 octobre matin, le CE extraordinaire, qui devait donner un avis sur le plan de redressement et tenir lieu de réunion n° 3 de discussion du plan de sauvegarde de l'emploi a de nouveau été ajournée, cette fois au 30 octobre. Motif principal : par défaut de reprographie, les documents distribués aux représentants du personnel étaient incomplets. La nomination d'un médiateur, demandée par la CFDT, est à l'étude par les pouvoirs publics. La direction de SeaFrance n'y est pas opposée, dans la mesure où « tout ce qui pourrait contribuer au retour à l'équilibre des comptes de SeaFrance doit être examiné », commente Vincent Launay, membre du directoire. En attendant, les positions, après s'être rapprochées, semblent figées.

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