Piraterie : deux navires capturés et un dispositif renforcé

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Le 15 octobre, le porte-conteneurs singapourien Kotra-Wajar, qui se dirigeait vers Mombasa, a été détourné avec ses 21 membres d'équipage à 300 milles au nord des Seychelles.

Le 19 octobre, le vraquier chinois De-Xin-Hai, chargé de 76 000 t de charbon sud-africain destiné au port indien de Mundra, a été capturé à 700 milles de la côte somalienne et à 550 milles au nord-est des Seychelles. Un avion de patrouille maritime de la force européenne Atalante, déployée sur zone, l'a localisé avec, à son bord, un nombre indéterminé de pirates arrivés sur de petites embarcations. Par la suite, le porte-parole d'Atalante a précisé que le De-Xin-Hai avait à son bord 146 personnes, dont 25 Chinois. Le lendemain dans un appel téléphonique à l'agence Reuters, les pirates ont menacé d'exécuter les 25 Chinois si une opération de secours était tentée. De son côté, le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué que les autorités avaient « activement engagé des opérations de sauvetage » sans autre précision, mais tout porte à croire qu'il s'agit d'une solution négociée. Le 21 octobre sur son site internet, le ministère des Transports a recommandé aux navires chinois d'éviter, autant que possible, les eaux au large de la Somalie et, à ceux qui y sont déjà, « de se montrer plus vigilants et de renforcer leur protection ». Les navires chinois avaient déjà reçu la consigne de ne pas naviguer à moins de 600 milles des côtes somaliennes, mais le De-Xin-Hai a été capturé au-delà de cette limite, preuve, selon les experts maritimes, que les pirates somaliens ont étendu leur rayon d'action. En outre, c'est la première fois qu'un charbonnier est détourné par des pirates somaliens. En conséquence, les négociants indiens en charbon redoutent que ces navires, bas sur l'eau et à l'équipage restreint, ne deviennent des cibles prioritaires.

La France s'engage aux côtés des Seychelles

D'autre part le 18 octobre, le ministre français de la Défense Hervé Morin s'est rendu aux Seychelles pour inspecter le dispositif anti-piraterie de la Marine nationale, mis en place en juillet dernier. Pour sécuriser la campagne de pêche, environ 60 fusiliers et commandos Marine sont déployés à bord de thoniers français. Lors de son entretien avec Joël Morgan, ministre seychellois de l'Environnement, des Ressources naturelles et des Transports et également membre d'un comité de lutte contre la piraterie, Hervé Morin a rappelé que la France s'est engagée à soutenir le développement du système judiciaire et carcéral seychellois, en complément de l'action de l'Union européenne. Selon eux, la chaîne doit être cohérente de la dissuasion à la peine de justice. « La non-exécution d'une peine affaiblirait l'ensemble du dispositif », a précisé Hervé Morin. La production journalière de thon blanc aux Seychelles, d'ordinaire de 350 t, a récemment chuté de près de 100 t. Le dispositif français devrait donc être prolongé en 2010.

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