Le ton est monté d'un cran en fin de semaine dernière à SeaFrance. À la suite de l'assemblée générale du 9 octobre, le Syndicat maritime Nord CFDT appelle à la grève pour 24 heures à partir du 16 octobre au matin au fil des relèves. Le syndicat motive sa décision « pour la désignation d'un médiateur, un plan social digne de ce nom, le maintien des avantages acquis, le maintien de la couverture maladie, contre le diktat de la direction, la politique de chantage, le sabotage de notre entreprise », précise le tract diffusé aux salariés en début de semaine. « Rien ne bouge. Nous voulons à présent une médiation. Si une évolution se fait jour, nous n'excluons pas de lever le préavis », commente le secrétaire général Didier Cappelle. L'intersyndicale officiers CGT CGC, prise de court, devait prendre une position commune dans la journée du 15 octobre. La CGC nous a indiqué partager largement les préoccupations des marins CFDT, mais souhaite laisser les officiers libres de faire grève ou non. « Étant donné la menace de cessation de paiement de l'entreprise, cesser le travail équivaut un peu à une tentative de suicide devant un peloton d'exécution », commente le délégué CGC Christophe Lunel. Jacques Brouyer, délégué officier CGT, joint mercredi matin, s'en remettait à la réunion du lendemain, mais disait attendre avec impatience, lors du CE du 19 octobre, « les réponses aux vraies questions qui fâchent ».
7 jours en mer
SeaFrance : appel à la grève de la CFDT marins
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