La semaine a encore été abondante dans la lutte contre la piraterie dans les eaux somaliennes. D'abord, le 12 octobre, les autorités espagnoles ont annoncé avoir capturé deux Somaliens, présumés coupables d'actes de piraterie. Ils ont été capturés par la Marine espagnole alors qu'ils tentaient de rejoindre le rivage depuis le thonier Alakrana. Ils ont comparu le 13 octobre devant un tribunal madrilène. Les Somaliens à bord du thonier espagnol refusent toute libération tant que les deux prévenus ne seront pas libérés. Ensuite, la Marine nationale a repoussé deux attaques de pirates somaliens contre des navires français. Le 10 octobre, les fusiliers marins et commandos embarqués sur les thoniers français Glénan et Drennec ont repoussé une attaque de pirates à 300 km au nord des Seychelles et à 1 100 km de la côte somalienne. Deux skiffs avec une dizaine de pirates armés à bord ont ignoré les avertissements : artifice éclairant et tirs de semonce. Les équipes de protection ont riposté aux coups de feu des pirates, qui ont alors abandonné les poursuites. Il n'y a eu aucun blessé parmi les Français.
Le 7 octobre à 250 milles au large de la Somalie, le bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme a été attaqué de nuit par deux skiffs de pirates, qui l'avaient pris pour un navire de commerce. L'un des skiffs s'est échappé et l'autre a été intercepté avec cinq pirates présumés à bord. Il n'y a aucun blessé parmi l'équipage de la Somme, déployée sur zone dans le cadre de l'opération Atalante.
Afin de tenter de régler la question des pirates somaliens à terre, la France s'est engagée à former 500 militaires somaliens. Le 9 octobre ministre de la Défense Hervé Morin a recommandé que l'Union européenne forme des gardes-côtes et des policiers pour renforcer les capacités maritimes régionales.