En Belgique, ArcelorMittal dispose de quatre principaux sites sidérurgiques : deux filières intégrées à Gand et Liège, un pôle inox à Genk (Ugine & ALZ) et Charleroi (Carlam et Carinox). De son côté, Duferco est présent à Charleroi, La Louvière et Clabecq. Le groupe italo-suisse qui souhaiterait développer une filière intégrée sur ses trois sites (haut fourneau à Charleroi, train à chaud à La Louvière et production de plaques à Clabecq) a évoqué courant 2009 la possibilité de réimplanter une cokerie à Charleroi pour palier à la baisse de qualité du coke russe qui alimente le haut-fourneau.
Sur le port de Gand, les trafics fluviaux liés à l'activité sidérurgique concernent principalement les entrées de minerai/ferrailles (2,1Mt en 2008) et les sorties de produits semi-finis (1Mt). Des trafics qui devraient chuter fortement en 2009, notamment en raison de l'arrêt du second haut-fourneau du site Sidmar-ArcelorMittal pendant quatre mois. Ce dernier a néanmoins redémarré en juillet, suite à l'épuisement des stocks d'acier. En revanche, aucune relance de la phase à chaud à Liège n'était envisagée au troisième trimestre par ArcelorMittal. Une situation dont pâti la Somef (Société d'opérations maritimes et fluviales), filiale à 70% de la CFNR et à 30% d'ArcelorMittal. En effet, cette société assure une importante partie des trafics des sites de Liège et Charleroi : En 2008, elle a acheminé à Liège environ 3,2 Mt/an de minerai de fer et 1,3 Mt de charbon à coke en provenance d'Anvers-Rotterdam. La Somef faisait également transiter 400 000 t de demi-produits entre Liège et Dunkerque, ainsi que Liège et Anvers-Rotterdam. Enfin, toujours à partir de Liège, la Somef acheminait 200 000 t de produits sidérurgiques vers la Grande-Bretagne et l'Espagne en trafic fluviomaritime.
Des liaisons qui étaient « en pleine expansion avant que survienne la crise », rappelle Jeffrey Piarrat, administrateur délégué de Somef. Malheureusement, la mise en sommeil des deux hauts-fourneaux de la sidérurgie liégeoise et le ralentissement d'activité à Charleroi ont entraîné une chute des trafics de la Somef de 5 Mt à 500 000t/an.