«Des entreprises de batellerie risquent de couler »

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JMM : Comment traversez-vous la crise ?

Johannes Merkert : Habituellement nous transportons 50 000t de produits finis par an et 300 000t de charbon et de minerai en provenance des ports de la mer du Nord. En 2009, nous avons quasiment travaillé sans les tonnages « amonts » ! Certes, depuis un mois, ArcelorMittal revient sur le marché, mais les bateliers ont beaucoup souffert. En effet, pour rester compétitif, le groupe sidérurgique a fait d'énormes efforts pour baisser ses coûts internes. Forcément, cela a des répercutions sur les coûts externes. Cependant, il y a un juste équilibre à trouver entre les frets record de la fin 2007 et les prix dérisoires actuels. Des entreprises de batellerie qui fonctionnent depuis des générations risquent de couler : ce n'est pas dans l'intérêt des aciéristes.

JMM : La concurrence ferroviaire vous pénalise-t-elle ?

J. M. : Dans l'Est, les aciéries électriques implantées bord à voie d'eau exploitent beaucoup le fluvial, car elles s'approvisionnent en ferrailles localement, dans la Ruhr. En revanche, les besoins en minerais des hauts fourneaux impliquent un long transit par les ports maritimes. Et malheureusement, sur ces trajets, la voie ferrée demeure très compétitive, notamment parce qu'elle est soutenue à coup de subventions d'État. A l'inverse, la batellerie fonctionne sur un marché concurrentiel sans aucune aide.

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