«La première annonce officielle sera faite début novembre.» Dominique Bussereau, le secrétaire d'État aux transportx en visite à La Réunion le 5 octobre, a abordé le dossier épineux de la réforme portuaire en Outre-mer. « Nous travaillons sur le sujet depuis quelques mois avec Marie-Luce Penchard (secrétaire d'État à l'Outre-mer), confie-t-il à la descente d'une visite du port à bord d'un navire de la Marine. Le premier rapport vient de nous être remis par trois inspecteurs généraux et nous avons certaines propositions à faire dès le mois de novembre ».
Alors que la réforme portuaire est déjà adoptée depuis le 4 juillet 2008 par le parlement pour les grands ports métropolitains, le transfert de compétences de l'État à d'autres collectivités (la Région par exemple) devrait donc débuter le mois prochain en outre-mer.
Les ports ultra-marins, dont celui de La Réunion, n'étaient jusqu'alors pas concernés. Actuellement, la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion est le gestionnaire du port, sous délégation de l'État.
Depuis les changements opérés en métropole, une majorité d'agents portuaires locaux, représentés majoritairement par la CGT, sont foncièrement opposés à cette réforme. En cause, le transfert du personnel et de l'outillage vers des opérateurs privés, source éventuelle de plan social. D'un autre côté, les collectivités qui pourraient candidater à la reprise de la gestion du port, comme le conseil régional par exemple, peuvent y voir un formidable levier financier pour développer les installations portuaires.
Le 6 octobre, Dominique Bussereau ne cachait pas qu'il ferait « sûrement appel à des fonds privés » lors de la réforme des ports ultra-marins. Si la durée de cette réforme est équivalente à celle lancée en métropole, elle devrait s'achever d'ici deux ans. Soit peu de temps après les élections régionales.