La SNCM qui aux dernières nouvelles n'a toujours pas vendu son NGV-Liamone à Véolia pour une éventuelle exploitation en Polynésie étudierait par contre son retrait du capital de la Compagnie Méridionale de Navigation (CMN). Le dossier de la cession des 45 % des parts qu'elle possède dans la « compagnie amie » serait examiné par son prochain conseil de surveillance. L'information, si elle venait à se concrétiser, solderait 30 années d'histoire commune. Le binôme de la desserte de la Corse au départ de Marseille avait manqué éclaté en 2006 lors du renouvellement de la délégation de service public et la privatisation de la SNCM. La tension avec STEF TFE, actionnaire aux commandes de la CMN, qui avait préféré alors s'allier avec la Corsica Ferries, avait été à son comble. Les tribunaux s'en étaient mêlés pour démêler le pacte d'actionnaires qui liait les deux compagnies. En se remettant finalement en ménage pour emporter la DSOP, les rapports se sont pacifiés. Suffisamment pour que la SNCM qui considérait sa participation dans la CMN comme « un actif stratégique » change d'avis ? À moins que la crise qui touche également les deux compagnies assagisse les positions. Malgré sa participation élevée, la SNCM pilotée par le groupe Véolia n'avait aucun pouvoir de décision dans la CMN alors qu'elle lui apportait sa plate-forme commerciale.
Les deux compagnies travaillent en commun au prochain appel d'offres pour la desserte de l'Ile de Beauté et à des projets d'autoroutes de la mer en Méditerranée.