Le directoire de SeaFrance et son actionnaire se donnent une semaine de plus pour tenter de boucler la négociation sur le plan de redressement de la compagnie. Le bilan de fin de négociation, selon le directoire, sera établi le 2 octobre. Le Comité d'entreprise suivant, le 5 octobre, tiendra lieu de réunion n° 3 du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Le mercredi 7 octobre est prévu un conseil de surveillance, qui fera son rapport à l'actionnaire. Ce délai s'explique par la nécessité d'entrer dans les détails du plan d'armement, notamment pour ce qui concerne les marins du service général, principaux concernés par les suppressions d'emploi.
La direction indique avoir reçu formellement les propositions des syndicats CFDT, majoritaire, et CGT le 28 septembre. Dès une réunion du 21 septembre, la CFDT indique avoir remis à la direction des propositions portant 16,8 M¤ d'économies de masse salariale sur la situation antérieure, y compris les 6,3 M¤ déjà réalisés avec le désarmement du Cézanne. Le seul service général sur les trois car-ferries pèse 4,7 M¤. « La direction veut 25 M¤, c'est irréaliste. Nous avons avancé une proposition précise et solide, poste par poste », affirme Didier Cappelle, secrétaire général du Syndicat maritime Nord CFDT.
Le Cézanne représente 140 suppressions d'emplois. Le syndicat en propose 180 de plus, mais refuse de revenir à un effectif variable, comprenant des contrats de saison ou de remplacement systématiques. L'accord reste à trouver.