Le chantier sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding, quatrième constructeur mondial, anticipe 2 Md$ de commandes de navires et installations offshore en 2009, soit plus du double de l'an dernier.
Dans un interview à l'agence Reuters, Y.H. Chung, son directeur général pour l'offshore, annonce que des contrats devraient être conclus pour des projets au Brésil, en Russie et en Afrique. STX négocie avec le groupe pétrolier brésilien Petrobras la construction, dans son site brésilien, de navires de forage et d'unités FPSO pour le pétrole et le gaz naturel.
Y.H. Chung reconnaît que les risques liés à la crise économique et à la tension des marchés financiers demeurent, mais que la construction offshore devrait reprendre vers 2010 en raison de la demande croissante d'énergie.
Les grandes compagnies pétrolières et énergétiques hésitent encore à investir dans de grands projets, mais la dynamique devrait repartir avec l'amélioration des conditions du crédit et la hausse du prix du pétrole à 80 $ le baril. STX, qui dispose aussi de chantiers en Chine, propose des navires de forage de taille panamax, plus petits mais avec les mêmes performance que ceux de ses concurrents Hyundai Heavy Industries, Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering et Samsung Heavy Industries. Il compte faire jouer cette caractéristique, lorsque les compagnies pétrolières vont devoir réduire leurs coûts l'an prochain. En outre, son rachat en 2008 du groupe européen Aker Yards, devenu STX Europe, lui a permis d'entrer dans le marché des navires de croisière et des ferries et de disposer d'implantations pour prospecter en Russie et au Brésil.
Les chantiers sud-coréens dominent le marché des unités offshore, plus rentable que la construction des navires de commerce et moins concurrentiel en raison des impératifs techniques.