Une instance de proposition

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Michel Grenot est agriculteur, président de la coopérative agricole Syntéane, président de la Sica Atlantique et ancien président du port autonome de La Rochelle. Avec le changement du statut du port en grand port maritime, la dernière attribution de Michel Grenot est devenue caduque. Mais, il reste au port de commerce puisqu'il a accepté d'être président du conseil de développement. Il connaît bien le président du conseil de surveillance qui est actionnaire de Bionergy, filiale de la Sica Atlantique.

JMM: À quoi sert le conseil de développement ?

Michel Grenot : C'est une instance de réflexion et de proposition. Il est composé de quatre collèges comme le conseil de surveillance, des usagers du port, des représentants des syndicats, des collectivités locales et des personnes qualifiées. Pour entrer plus précisément dans le vif du sujet, nous avons créé trois commissions, une sur les transports et les infrastructures, une sur l'économie et sur la qualité, la sécurité et les relations avec les usagers. Les commissions se sont réunies déjà trois fois chacune et ont émis des avis. Nous espérons que le conseil de surveillance et le directoire en tiendront compte. Notre but est d'apporter quelque chose. Nous souhaitons que le conseil de développement se réunisse avant le conseil de surveillance pour faire passer nos messages et les soumettre à la réflexion. Mais pour l'instant, l'articulation entre les deux conseils et le directoire est en cours de réglage.

JMM : Quels sont les sujets qui ont été débattus au sein de votre conseil ?

M. G. : il y a des choses très concrètes et qui peuvent paraître anodine, mais qui ont leur importance. La signalisation extérieure et intérieure du port nous semble manquer de clarté. Certains camions se sont retrouvés à l'entrée côté Repentie où ils n'avaient rien à faire. L'éclairage des quais et des terre-pleins a aussi été évoquée. Nous avons parlé aussi de sujets plus importants comme la question des profondeurs, des accès et des quais. Nos prédécesseurs qui, il y a 30 ans, avaient prévu des souilles à -14 m, avaient vu juste. Les navires sont de plus en plus grands et nous devons pouvoir les accueillir. Les dragages coûtent cher, mais moins que ceux que doivent faire nos voisins du nord et du sud tous les ans. Alors, il y a un effort à consentir pour garantir le développement du port.

JMM :Où en est la concertation entre les différentes instances du port ?

M. G. : nous n'avons été mis en place que depuis le début de l'année. Nous avons besoin de recul avant de faire un premier bilan de la nouvelle gouvernance. Elle est plus compliquée que l'ancienne mais si elle est bien utilisée, elle devrait apporter des décisions plus partagées. Un exemple, avec les décisions tarifaires. Dans l'ancien fonctionnement, les tarifs arrivaient après une concertation plutôt réduite. Avec le nouveau dispositif, les discussions vont avoir lieu plus tôt et cela permettra d'éliminer au moins une partie des conflits. Xavier Beulin est un ami et nous allons travailler en concertation.

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