Désigné par Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux transports, pour être membre du Conseil de surveillance du Grand port maritime de La Rochelle, Xavier Beulin en a été élu le président par ses pairs, le 16 janvier. Xavier Beulin est agriculteur dans le Loiret près d'Orléans. Mais il est aussi président de la Chambre d'agriculture de ce département, président du Conseil économique et social de la région Centre et président de Sofiprotéol, un établissement financier et industriel spécialisé dans les huiles végétales, avec des marques comme Lesieur, par exemple. Sofiprotéol réalise un chiffre d'affaires de 6 Md ¤ et compte 6 000 collaborateurs. L'entreprise est également au capital de Bionergy, l'usine de biocarburants créée par la Sica Atlantique à La Rochelle.
Pourquoi avez-vous accepté de rejoindre le Conseil de surveillance du port de La Rochelle ?
Xavier Beulin : Quand un ministre vous sollicite, il est difficile de refuser. Et bien que je sois déjà très occupé, c'est un poste très intéressant. Et puis le port a une activité importante liée à l'agriculture, un domaine que je connais bien.
À quoi sert le conseil de surveillance ?
X. B. : Il a un rôle majeur puisqu'il définit la stratégie du port à court, moyen et long terme. Le plan stratégique a été préparé par le directoire, mais il a été débattu et voté par le conseil de surveillance. Son rôle est aussi d'agréer les budgets, de valider les options et de suivre la gestion. Le conseil bénéficie d'une position de recul par rapport à la gestion quotidienne assurée par le directoire. Il a dans ses rangs les représentants de l'État, des collectivités locales (conseil régional, Conseil général, communauté d'agglomération, ville de La Rochelle). Il profite aussi de l'expérience de personnalités qualifiées dans les différents domaines de l'économie. En partant des travaux du directoire, le Conseil de surveillance oriente, agrée et complète si nécessaire.
En quoi sa mission diffère-t-elle de celle du conseil de développement ?
X. B. : Leurs rôles sont complémentaires. Le conseil de développement est constitué de personnalités locales, des usagers du port, des parties prenantes de son activité. Il a un rôle de proposition. C'est le meilleur outil pour établir un lien par exemple pour la relation ville, port, habitants. Mais il existe des liaisons entre les deux conseils. J'ai prévu d'inviter le président du conseil de développement aux travaux du conseil de surveillance. Et à l'inverse, le conseil de surveillance peut saisir le conseil de développement. D'ailleurs pour éviter de séparer la ville et le port, nous envisageons la construction d'un siège social pour le port qui serait à côté de l'entrée principale et qui participerait de l'interface entre la ville et le port. Actuellement, les directions sont disséminés dans plusieurs sites et le bâtiment occupé par la direction générale est mal commode et pas vraiment adapté à sa fonction. L'opportunité de cette construction est une des réflexions du conseil de surveillance.