Le tonnage se maintient

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Les trafics du port de La Rochelle à fin août montrent que le tonnage a bien résisté malgré le contexte économique défavorable. Mais les résultats sont très contrastés. Le total du trafic a atteint 5,03 Mt pour les huit premiers mois (-1,2 %). Les produits pétroliers sont en progression avec 1,6 Mt (+4,8 %). L'évolution des exportations de céréales et d'oléagineux est également favorable avec 2,05 Mt (+9,6 %).

La situation est beaucoup moins bonne pour les produits forestiers. Les produits papetiers sont en baisse de 10,5 % avec 340 080 t. Les grumes s'effondrent avec 57 094 t (-44,8 %) de même que les bois travaillés avec 84 385 t (-40 %). Les vracs agricoles se maintiennent avec 309 558 t (-0,5 %). Les vracs industriels sont en chute libre avec l'arrêt des entrées de clinker à 23 885 t (-76 %). Les sables dont les déchargements sont directement liés à l'activité du bâtiment et des travaux publics sont en baisse avec 441 838 t (-17,2 %). Les produits métallurgiques qui ne représentent habituellement qu'un petit tonnage sont réduits au minimum avec 1 768 t (-83,5 %). Les marchandises diverses progressent avec 45 370 t (+8,7 %).

Ce qui est inquiétant, dans ces résultats, c'est la baisse des trafics qui sont les plus générateurs de main d'oeuvre. Sur le tonnage annuel total qui passe par le port, seulement 1,5 Mt nécessitent l'utilisation des grues et de la main-d'oeuvre dockers. Les liquides et les grains n'en ont pas besoin. Le transfert de l'outillage s'opère donc dans un contexte défavorable. Si l'année se termine avec une baisse aussi limitée que fin août, le port s'en tirera bien. Mais nul n'est prophète.

Sur les dix dernières années, les trafics de La Rochelle ont progressé d'1,1 Mt avec des hauts et des bas. En 1998, le port était à 6,8 Mt. Les proportions entre les divers trafics étaient déjà dans les valeurs d'aujourd'hui : un tiers de produits pétroliers, un tiers de grains et un tiers pour tout le reste. Les produits forestiers, bois et pâtes à papier atteignaient alors les 900 000 t. L'année 1999 a été excellente puisque le port atteignait les 7,7 Mt et n'a pas cessé depuis d'osciller en plus ou moins de ce chiffre : 7,6 Mt en 2000, 6,9 Mt en 2001 (perte de 630 000 t sur les grains), 7,3 Mt en 2002 (retour de la croissance sur les grains), 7,87 Mt en 2003 toujours grâce aux grains, nouvelle chute en 2004 avec 7 Mt (-32 % sur les grains), stagnation des trafics en 2005 l'année de la préparation du passage au port autonome avec 6,9 Mt, nouvelle relance de l'activité à la création du port autonome en 2006 avec 7,3 Mt, nouvelle progression en 2007 avec 7,6 Mt avec un record absolu en matière d'importation avec plus de 5 Mt. En 2008, La Rochelle a atteint son record historique avec 7,9 Mt.

Les résultats ne sont donc jamais acquis puisque les années de progression sont souvent suivies par des années de baisse. L'objectif des 10 Mt pour 2015 peut paraître réaliste étant donné les différents projets en cours, notamment sur l'Anse Saint- Marc, mais il sera difficile à atteindre.

Les tonnages sont liés à l'exportation des grains, une activité qui dépend des aléas des récoltes et du climat. Les produits pétroliers sont plus stables mais peuvent varier en fonction des besoins de l'hinterland et de la température hivernale. Les autres trafics sont liés à l'état de l'économie en général et à celle du bâtiment en particulier pour les bois, les sables et d'autres produits. Ce sont les nouveaux trafics qui permettront la croissance des tonnages. Ceux-ci sont liés aux investissements en terre-plein, en magasins, en quais et en outillage. L'histoire du port montre que chaque agrandissement du port s'est accompagné d'une hausse des trafics.

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