Citoyen logisticien

Article réservé aux abonnés

Qu'attendons-nous? Le gouvernement entreprend une réforme portuaire et déjà le nouveau concept des ports est entaillé par des coups de canif. Des projets de développement se font torpiller. J'en prends pour exemple celui du terminal méthanier du Verdon ou encore celui du terminal charbonnier de Cherbourg. Dans le premier cas, le gouvernement, par un courrier de Claude Guéant, a mis un terme au projet de développement. Dans le second cas, c'est au tour des riverains et d'associations d'écologistes de s'en prendre à l'initiative. Ces derniers craignent les répercussions de tas de charbon sur la santé des riverains. Des réunions publiques se sont tenues mais aujourd'hui, le groupe Louis Dreyfus Armateurs, initiateur du projet, reprend la procédure à son début. Tout n'est pas si déséspéré. Des coins de ciel bleu apparaissent entre les nuages sombres des projets portuaires sur la sellette. Fos 2 XL, bientôt 3 XL et 4 XL, à Marseille, l'Anse Saint Marc à La Rochelle sont des espoirs pour les ports concernés. Il faudrait une bonne fois pour toutes poser le débat de l'utilité des ports de commerce. Un port est un lieu de transit qui permet parfois d'éviter des transports trop longs. Le terminal charbonier de Cherbourg s'inscrit dans cette logique. Il évite aux navires de remonter jusqu'à Rotterdam pour desservir au plus près les centrales thermiques britanniques. Le pragmatisme doit reprendre le dessus. Le système portuaire est un élément essentiel du développement durable au même titre que le ferroviaire ou le fluvial. Des campagnes inondent les médias en faveur du développement durable. Chaque soir, après le 20 Heures, des citoyens viennent témoigner de leur engagement en faveur d'actions pour la nature. Jamais n'interviennent des chefs d'entreprise qui ont décidé de jouer la carte du développement durable dans leur logistique. Et pourtant, outre le fait qu'ils peuvent en tirer un profit, cet engagement dans les entreprises serait le meilleur gage de qualité d'un concept «Bio». Mais pour devenir citoyen-logisticien et inscrire sa stratégie dans une politique de développement durable, il faut disposer de moyens. Nous avons appris à trier nos déchets, nous préférons les moyens de transports collectifs, prenons soin de la planète comme citoyen. Devons nous ranger nos bonnes intentions une fois la porte de l'entreprise franchie? La démarche de développement durable doit s'appliquer à toutes les étapes de notre vie. Pour cela, il est nécessaire de disposer de moyens et notamment de systèmes ferroviaire et fluvial efficaces mais aussi de ports. Il nous faut maintenant passer à la pratique. Les concepts d'une politique de développement durable qui comprend un système portuaire rénové, des réseaux ferroviaire et fluvial plus efficients, se mettent en place. Laissons aux opérateurs le pouvoir de devenir des citoyens logisticiens.

Rédacteur en chef

Édito

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15