La Turquie n'ouvrira pas ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, tant que l'Union européenne n'établira pas de liens commerciaux avec les Chypriotes turcs.
C'est ce qu'a déclaré à la presse, le 3 septembre à Istanbul, le vice-Premier ministre Égéen Baggys, chargé des négociations avec l'Union européenne. Pourtant, pour répondre aux critères douaniers des Vingt-Sept sous peine d'interruption des négociations d'adhésion, la Turquie a accepté d'ouvrir, avant la fin de l'année, ses ports, fermés en 1987, à Chypre, État membre de l'UE depuis mai 2004. La Turquie et Chypre n'entretiennent pas de relations diplomatiques. La partie nord de l'île a été envahie par la Turquie en 1974 à la suite d'une tentative de coup d'État nationaliste à Nicosie, inspiré par la Grèce, alors sous régime militaire. Environ 30 000 soldats turcs y sont encore stationnés.
En septembre 2008, Chypriotes grecs et turcs ont entamé des pourparlers de réunification de l'île sous l'égide des Nations unies. Les négociateurs, qui se rencontrent une fois par semaine dans un bâtiment de l'ONU situé sur la ligne «verte» de démarcation, sont d'accord pour constituer un État fédéral, mais divergent sur ses modalités de fonctionnement.