L'information devait être transmise dans la soirée du 9 septembre aux organisations syndicales, CFDT et CGT. Après de multiples réunions et rencontres jusqu'au plus haut niveau quasiment - dans le bureau du directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo - l'État s'apprêterait à mettre en demeure la Société nouvelle de remorquage au Havre (SNRH) d'appliquer sans délai la réglementation. « Sans quoi, nous retirerons l'agrément », indique clairement le sous-préfet du Havre qui suit ce dossier complexe au jour le jour. Pour l'heure, les modalités de cette mise en demeure et les pénalités éventuelles ne sont pas connues. L'État veut « border» le dossier pour ne pas être retoqué devant la justice en cas de recours de l'entreprise de remorquage. Il y a deux ans, le port du Havre avait suspendu l'agrément la SNRH, concurrent de Boluda ; décision cassée par la justice.
Cette mise en demeure permettra-t-elle de trouver une issue au conflit qui oppose depuis des mois la direction de la SNRH et l'un de ses officiers, Alain Bourgeois, en grève de la faim depuis le 13 août ? Chacun se montre très prudent tant le dossier est complexe et sensible. Si sensible qu'un appel à la mobilisation a été lancé pour l'ensemble des ports français.