Artic-Sea : du bois... et des armes ?

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Rien n'est simple avec l'Arctic- Sea : pavillon maltais, équipage et propriétaire russes, opérateur finlandais, attaqué au large de la Suède par des « pirates » russes, estoniens et lituaniens, capturés par la Marine russe près du Cap-Vert et qui se déclarent « écologistes » devant un tribunal russe !

Selon des sources militaires israéliennes et russes citées par des média britanniques et russes, les 5 et 6 septembre, l'Arctic-Sea aurait chargé à Kaliningrad, à l'insu du Kremlin, des missiles montés sur camions de type S-300PMU1, connus en Occident sous le nom de SA-20, d'une portée de 150 km, d'une vitesse de pointe de 2 km/s et capables d'abattre des avions et des missiles de croisière. Ce chargement clandestin aurait été détecté et suivi à la trace par le Mossad (service israélien de renseignements), qui en aurait informé les autorités russes. « Ce n'est absolument pas vrai », a déclaré, le 8 septembre à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Pourtant, le gouvernement russe a mobilisé toute sa flotte militaire présente en Atlantique, y compris des sous-marins, pour récupérer l'Arctic-Sea, « disparu » pendant plusieurs semaines. Selon l'agence Reuters, la rumeur circule à Moscou que, malgré les démentis à répétition des autorités, c'était pour éviter d'être « pris la main dans le sac ». Or, Israël a demandé à plusieurs reprises à la Russie de renoncer à livrer ce système de défense antiaérienne de pointe à l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Israël, s'estimant directement menacé, a déjà laissé entendre qu'il pourrait employer la force pour interrompre les recherches iraniennes.

Dernier épisode, l'expert maritime russe Mikhaïl Voïtenko, rédacteur en chef du bulletin maritime réputé Sovfracht, a été licencié le 4 septembre. Il avait suivi de très près l'odyssée de l'Arctic-Sea et a été le premier à avancer ouvertement qu'il pouvait transporter une cargaison illégale d'armes. Après avoir reçu des menaces anonymes, Mikhaïl Voïtenko a dû trouver refuge à Istanbul.

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