Groupe Bolloré : la manutention et la logistique ont résisté

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Le chiffre d'affaires du Groupe Bolloré a perdu 16 % sur les six premiers mois de l'année à 2,9 Md¤. Un recul attribué principalement aux « activités traditionnelles du Groupe et aux coûts de développement engagés dans les nouvelles activités. » Dans le même temps, le résultat opérationnel progresse de 20 % à 85 M¤. Un paradoxe qui s'explique par les bons résultats dans les activités comme le transport, la logistique et la distribution d'énergie. En définitive, si l'activité a perdu de son volume, le groupe a réussi à adapter son organisation à la situation.

Dans le transport et la logistique, le groupe affiche une baisse de 10 % de son chiffre d'affaires à 1,9 Md¤. Cette division, regroupant Bolloré Africa Logistics et Bolloré Logistics, représente 67 % du C.A. « La diminution du volume est principalement liée à la baisse des taux de fret dans le maritime et du volume dans l'aérien », a expliqué Gilles Alix. En période de crise, les chargeurs optent pour le maritime au détriment de l'aérien. La baisse généralisée des volumes transportés dans le Monde a été ressentie par le Groupe Bolloré mais, dans des zones comme la Chine, l'Inde, l'Amérique, malgré les tensions sociales aux Antilles, et l'Afrique, le groupe de Vincent Bolloré a réussi à résister. C'est en Grande-Bretagne que le groupe a le plus souffert.

La diminution contenue du chiffre d'affaires ne s'est pas répercutée sur le résultat opérationnel de l'activité puisqu'avec 141 M¤, le transport et la logistique se stabilisent. Sa position d'intermédiaire dans le transport et le plus grand nombre de projets industriels ont permis de sauver cette donnée financière, a expliqué Gilles Alix.

Parallèlement à la logistique industrielle, le groupe dispose d'une activité importante dans la manutention, en France et en Afrique. Dans les ports français, la manutention s'est bien comportée. « Nous avons plus souffert sur les trafics de conventionnels comme le bois », a précisé Gilles Alix. Le groupe attend maintenant que la réforme portuaire en France porte ses fruits « pour que nous puissions enfin gagner en productivité. » En Afrique, le Groupe Bolloré a continué son expansion. Implanté dans ce continent depuis de nombreuses années, il a intensifié sa politique d'investissement. « Nous avons bien résisté en Afrique francophone malgré la perte de la concession de Dakar et les baisses de trafic sur les bois depuis les ports africains », a indiqué Vincent Bolloré. La progression s'est surtout remarquée dans la partie anglophone (Nigéria et Ghana) et lusophone (Angola) de l'Afrique. Le groupe est présent dans sept terminaux. Après avoir démarré ses opérations au terminal de Pointe Noire au Congo en juillet et obtenu la concession de celui de Cotonou (Bénin), le groupe se renforce. Au cours de ce semestre, le Groupe Bolloré a « récupéré ses avoirs au Togo », selon les termes de Vincent Bolloré. « La justice nous a donné raison au Togo, au Gabon et en Espagne face à un ancien salarié du groupe qui a spoliés nos biens. » Sauf appel de la partie adverse, le dossier est clos.

L'avenir semble dégagé pour le groupe. Préférant confirmer ses positions en Afrique, il reste vigilant aux mouvements. « Nous observons une croissance forte sur ce continent », explique Vincent Bolloré. Et l'équipe dirigeante du groupe ne cache pas ses ambitions dans la manutention portuaire en Afrique, plutôt sur la côte orientale et australe.

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