L'affaire du vraquier Arctic-Sea, détourné le 24 juillet dans les eaux territoriales suédoises et retrouvé par la Marine russe le 17 août au large du Cap-Vert, reste entachée de zones d'ombre. Les huit présumés pirates capturés ont comparu le 21 août devant un tribunal de Moscou. Quatre, écroués pour piraterie et enlèvement, risquent jusqu'à 15 ans de prison. Selon le ministère russe de la Défense, les pirates avaient menacé de faire exploser l'Arctic-Sea si une rançon ne leur était pas versée. La télévision russe a avancé la somme d'un million d'euros. Par ailleurs, l'Arctic -Sea transportait officiellement du bois finlandais d'une valeur de 1 M¤ destiné à l'Algérie. Mais, d'après certains médias, il aurait pu être détourné en raison de la présence d'armes ou même de matériaux nucléaires embarqués en secret, assertions démenties le 25 août par les autorités russes. Pourtant, le parquet a demandé une inspection plus approfondie du navire. Elle aura lieu à son arrivée en Russie, a confirmé le lendemain Nikolaï Makarov, chef d'état-major général des Forces armées : « Nous voulons nous assurer qu'il n'y a rien d'autre que du bois à bord de ce navire. Le mobile du détournement n'est pas clair ». Son commandant et trois membres de l'équipage sont restés à bord de l'Arctic-Sea pendant son remorquage jusqu'au port de Novorossisk . L.S.
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L'Arctic-Sea, suite
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