Une nouvelle réunion de la commission paritaire concernant l'armement du SeaFrance-Nord-Pas-de-Calais s'est tenue le 14 août. Une autre réunion concernant les officiers s'est tenue le 20 août. La direction a posté dès le 17 août un relevé de propositions aux organisations syndicales. La direction propose, dans le cadre du plan de redressement modifié, d'armer le fréteur à raison de deux rotations par jour, six jours sur sept, avec « comme objectif partagé », commente Vincent Launay, membre et porte-parole du directoire, « d'adapter l'offre dans une certaine souplesse au fil des mois et des semaines ». Le navire sort d'arrêt technique le 26 août. La direction veut conclure à cette date, pour répondre au premier des deux ultimatums posés par l'actionnaire une semaine plus tôt.
La seconde semaine d'août, un Conseil de surveillance, un comité d'entreprise extraordinaire (ce dernier tenant lieu de séance numéro un du Plan de sauvegarde de l'emploi) ainsi qu'une lettre du président du Conseil de surveillance aux salariés ont mis la pression sur l'entreprise. La SNCF mettra la recapitalisation de SeaFrance (à hauteur de 70 M¤), à l'ordre du jour du Conseil d'administration du 28 août, si l'accord d'armement du Nord-Pas-de-Calais est finalisé. Elle évitera ensuite le dépôt de bilan si un « accord d'armement économique » est trouvé sur les trois grands car ferries, pose David Azéma.
L'accord n'est pas loin concernant les marins du Nord-Pas-de-Calais. Les bordées passeraient de 33 à 25 selon la direction, mais de 14 à 8 pour le service général. La CFDT majoritaire demande deux postes ADSG de plus, « sans lesquels le service ne peut fonctionner », pose Didier Cappelle, secrétaire général. « Nous ne répondrons pas. Nous attendons que la direction prenne en compte une demande très raisonnable. Nous en appellerons à Guillaume Pépy s'il le faut », commente-t-il.