Les ministres de l'Ecologie et du Transport, Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau, ne veulent pas d'un terminal méthanier au Verdon. C'est le message qu'a lu, le 23 juillet, le commissaire du gouvernement lors du Conseil du surveillance du Grand port maritime de Bordeaux. Marie-Luce Bousseton, directrice du directoire, a donc suivi les directives de sa hiérarchie en refusant d'accorder à 4Gas le renouvellement de son option de location pour implanter un terminal méthanier au Verdon. Cette décision a provoqué une levée de boucliers des acteurs de la place portuaire bordelaise. La moitié des membres du conseil de développement a démissionné. Patrick Thomas, président démissionnaire, a fustigé « une décision scandaleuse (...) alors qu'aucun représentant du ministère de tutelle ou du gouvernement n'a émis un avis défavorable sur ce dossier, initié depuis 2006 ». Jean-Yves Sanguinet, représentant CGT, a regretté que « l'État s'octroie le droit d'arrêter un projet qui gène un secrétaire d'État (Dominique Bussereau est élu Charentais, ndlr) ». Le représentant de la CCI au conseil de surveillance a également annoncé sa démission. 4Gas ne souhaite pas en rester là et annonce qu'une demande d'une nouvelle convention sera présentée au Port avant la fin de l'année. « Si nous ne l'obtenons pas nous ne manquerons pas de recours juridiques français ou européens pour nous faire entendre », prévient Henk Jounkman, directeur général de 4Gas France.
7 jours en mer
Le projet de terminal méthanier tombe à l'eau
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