Transam est une agence maritime qui appartient au groupe PDL (Pacific Direct Line). Cet armateur est basé à Singapour. L'autre actionnaire de l'agence est l'armement coréen PIL (Pacific International Line). Le bureau de Nouméa dépend directement de la direction régionale de Auckland. Transam, dont le volume annuel évolue aux environs de 6 000 EVP par an. Parmi ses clients, Transam représente les intérêts de l'armement français Marfret, présent en Nouvelle Calédonie avec son service Tour du Monde. Il assure une escale tous les 15 jours. Le service part d'Europe pour rejoindre l'Amérique du Nord puis rejoint les îles du Pacifique dont Nouméa et repart vers l'Australie et la Nouvelle Zélande avant de revenir en Europe. À l'import, Marfret achemine principalement des marchandises depuis l'Europe. L'Amérique du nord exporte peu vers la Nouvelle-Calédonie. « Cette situation est étrange. Un conteneur chargé aux Etats-Unis est trois fois moins cher que la même boîte chargée en Europe. Et pourtant le Vieux Continent, représente 80 % du trafic import de Marfret contre 15 % pour l'Amérique du nord », explique Gilles Jephcott. Dans le pays de l'Oncle Sam ce sont principalement des poulets congelés et des produits sous température dirigée que l'armement charge dans des conteneurs de 40' high cube.
De plus, Transam, de par son actionnariat, est le représentant de PDL. L'armement offre un service tous les 18 jours depuis l'Australie. Il dessert Melbourne, Sydney, Brisbane et rejoint Nouméa en trois jours depuis le dernier port australien avant de repartir vers Suva, Samoa et Tonga. Deux navires assurent cette rotation, les Forum-Samoa-II et Captain-Tsarev. Ce service est assuré en coopération avec Sofrana Unilines et Moana. « Auparavant, le groupe CMA CGM participait à ce service mais il s'est retiré depuis quelques années. »
Le troisième armateur du portefeuille de Transam est Reef Shipping. Une société néo-zélandaise dont la force réside dans la desserte des îles du Pacifique sud. Cet armement aligne des navires avec Sofrana qui dispose aussi d'espaces dans les navires de Reef. Au final, les navires de Reef sont alimentés avec des marchandises de Sofrana et de PDL. Le service est basé sur une plate-forme de transbordement dans les îles Fidji. Un choix économique. Plusieurs raisons expliquent cette stratégie, selon Gilles Jephcott. En premier lieu, le port des Fidji est 25 % moins cher que celui de Nouméa. Ensuite, les soutes sont plus intéressantes localement. Encore, avec un million d'habItants, Fidji représente un marché intéressant. Enfin, avec l'exportation dans de nombreuses îles des eaux de Fidji, l'armement prend une part de marché non négligeable de ce chargeur.
Enfin, Transam est agent de New Pacific Line, un armement chypriote appartenant au groupe Schöeller. Il dispose d'un service sur Nouméa entre l'Asie, l'Australie et Nouméa. L'armement a démarré avec un service de conventionnel depuis la Chine composé principalement de colis lourds, d'acier et de bois pour ensuite prendre des trafics en Papouasie Nouvelle-Guinée notamment avec du café. Il achemine une partie de ces marchandises par conteneurs et rapatrie les vides sur l'Asie.
Enfin, Transam est aussi agent de l'armement Jan de Nul. Cette société d'origine néerlandaise est présente localement avec une drague. Elle réalise le chenal d'accès au port de Vavouto avec la drague Bougainville, dans le nord du pays pour la construction d'un port de l'usine de la SMSP (Société Minière du Pacifique Sud). En outre, Transam a travaillé à la réalisation de l'usine de Goro Nickel. « Notre participation s'est surtout faite sur les colis lourds de plus de 50 t. Nous avons travaillé pour cela avec New Pacific Line et Sppliethoff », explique Gilles Jephcott. Et pour acheminer localement ces marchandises, Transam a utilisé les services de barges maritimes et parfois la route quand les conditions de transports le permettaient.