Moana Shipping dispose de deux armements principaux dans son portefeuille : Moana Shipping, un armement local, et Maersk Line. Le premier est une co-entreprise avec Sofrana et PDL. L'armement dessert Wallis et Futuna depuis Nouméa. Le service assurait, jusqu'ici une rotation tous les 21 jours entre Auckland, Nouméa, Fidji, Wallis et Futuna. La décision a été prise de couper ce service en deux. En premier lieu, un service charge depuis le 20 mai de Fidji sur Wallis, Futuna, Fuana Fati et Tarawa. Le second loop assure la rotation entre Auckland, Nouméa, Fidji et le Vanuatu. Les transbordements et connexions entre les deux services se font sur Fidji. Une stratégie qui tient d'abord au prix bas de la manutention dans l'île et aussi aux capacités du marché fidjien. L'autre armement de Moana Shipping Service est Maersk Line qui relie les ports de Tauranga, Auckland, Nouméa et Fidji. Il assure une desserte tous les 14 jours sur Nouméa. Les transbordements avec les services mondiaux de Maersk se font par le port de Auckland. « De plus, indique Lucien Bourgade, Mærsk utilise le service de Moana Shipping pour acheminer les conteneurs vers Wallis et Futuna. Au final, il propose un temps de transport entre Le Havre et Wallis à 40 jours. » Le premier armement mondial réalise une partie importante des trafics avec l'Europe mais a surtout réussi à se placer sur le marché néo-zélandais avec lequel il réalise quelque 60% du trafic. « Notre position sur l'Asie est moyenne mais l'armement a refusé d'entrer dans une guerre des prix. » Une activité importante de Moana Shipping Services se retrouve dans la consignation des navires minéraliers en sortie de Nouvelle-Calédonie. Il assurait la consignation des navires qui importaient du charbon pour l'usine de la SLN de Doniambo. Au retour, ces navires chargeaient pour le compte du groupe BHP Billiton. Avec la baisse de régime de production dans le nickel, cette activité subit les conséquences de la crise. « En moyenne nous recevions quelque six à huit navires par mois. Depuis le mois de février nous n'en n'avons pas réceptionné. Le premier est survenu le 27 mai », raconte Lucien Bourgade.
Avec ce marasme économique, Moana Shipping Services réfléchit avec ses armateurs à s'ouvrir de nouvelles portes. La réalisation d'un entrepôt dans le port destiné aux transitaires ne le laisse pas de marbre. Avec sa filiale logistique Damco, le groupe Maersk étudie les conditions d'offrir des services logistiques dans le port de Nouméa.