La feederisation de l'île s'accentue

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Le 22 juin, à partir de l'Europe, Swire Shipping a retiré le service Westabout Round The World, anciennement Bank Line, assuré par cinq navires. Contrairement à une première annonce, ce service n'a pas été remplacé par « l'Europ Pacific Service », apparemment mort-né. Le dernier navire attendu, Mahinabank, doit passer mi-août à Papeete et s'arrêter à Singapour. Cet arrêt a condamné, sans préavis, dès le 10 juin, l'exportation en vrac de l'huile de coco, à raison de 600 à 1 000 tonnes à l'escale. Autre conséquence, le transport de vracs, ferrailles, farine (une partie est déjà acheminée par conteneurs) et colis hors gabarit des conteneurs, devra aussi trouver un autre mode d'acheminement.

Sur le Panama-Direct, ou « Ligne Tour du monde » desservant Papeete tous les 15 jours, la société Hapag Lloyd a retiré ses navires. Elle est aujourd'hui armée par cinq navires, dont un nouveau, l'Étoile, de la CMA CGM (présente à Tahiti depuis 1881, du temps des Messageries Maritimes) et le Provence-Marfret. En direct de l'Europe, Seatrade (Hamburg sud) maintien sa fréquence avec un trajet en conventionnel depuis l'Europe jusqu'en Nouvelle-Zélande et de là, un transport en cales réfrigérées pour les fruits vers l'Europe. De même, Wallenius-Wilhelmsen Lines continue son service Tour de monde en roulier, avec une touchée par mois, essentiellement pour le transport de véhicules.

Deux services pendulaires existent entre Papeete et la Nouvelle-Zélande, qui prend de plus en plus d'importance comme port de transbordement, pour les trafics originaires d'Asie, d'Australie et d'Europe, via Suez. La Pacific International Lines, qui poursuit le service Pacific Direct Lines, déjà ancien, va, dès le mois de juin, subir la concurrence de Mærsk, qui vient de positionner un feeder en correspondance avec son réseau, et un nouveau service de Swire Sipping, qui fait toucher Papeete par un navire sur son transit vers l'Amérique du Nord, dès le mois de juin aussi.

Entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le continent Nord Américain, une conférence maritime, gérant trois routes distinctes, réunit Hamburg Sud, Polynesia Line, Fesco, Mærsk, Hapag-Lloyd, et la filiale ANL de CMA CGM. Tahiti y est desservie, tous les 15 jours, sur le segment Nouvelle-Zélande Amérique (sauf par ANL). Un autre service Transpacific assuré par Swire Shipping, entre les mêmes zones, permet à Tahiti d'être desservie depuis l'Amérique. Swire Shipping assure aussi la desserte depuis l'Asie, notamment avec le Greater Bali Hai.

Une société locale, Copie, affrête régulièrement des navires pour le ciment et le bitume, mais leurs rotations baissent drastiquement.

Le service d'approvisionnement en hydrocarbures reste assuré par deux pétroliers, le Maohi et le Nizon, chargeant à Singapour, et deux gaziers, Victoria et Maea, de Geogas, prenant le gaz en Australie.

Régionalement, Papeete est devenue port de transfert de fret vers les Îles Cook, État voisin indépendant, associé à la Nouvelle-Zélande, et vers l'île de Pitcairn, dépendance de la Grande Bretagne. Ainsi le Tekoumaru-II, ex Vai-Aito, et le Maunga-Roa-II, viennent de Rarotonga chercher régulièrement des livraisons de 200 t de ciment. Le Taporo-VIII de la CFMT, Compagnie française maritime de Tahiti, prend en charge le transit du ravitaillement et de l'export de l'île de Pitcairn, en cabotage international, sur une base de cinq à six touchées par an.

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