Le groupe CMA CGM est présent sur la Nouvelle-Calédonie depuis plusieurs décennies. Armateur traditionnel dans les relations avec l'Europe, l'armement basé à Marseille offre aujourd'hui deux services directs d'Europe vers Nouméa. Le premier, le PAD (Panama Direct Service) relie le Vieux Continent avec l'Amérique du Nord, les Caraïbes puis rejoint, après avoir traversé le canal de Panama, Papeete, Lautoka puis Nouméa avant de repartir par la Nouvelle-Zélande. L'avantage de ce service est d'offrir des connexions, dans les ports de Kingston et de Manzanillo, avec les rotations en Amérique. La rotation est assurée par six navires dont cinq sont fournis par le groupe CMA CGM et un par Marfret.
Ensuite, l'armement propose au départ d'Asie, un service assuré en coopération avec New Pacific Line du groupe Schöeller, entre les ports de Hong-Kong, Shanghai, la Papouasie Nouvelle Guinée et Nouméa. Enfin, le groupe a décidé de réorganiser le service Tour du Monde dans le sens eastbound. Il a pris l'appellation de Nemo depuis 2007. Il relie l'Europe à l'Australie avec des possibilités de transbordement vers Nouméa.
En offrant des liaisons avec l'Europe et l'Asie, le groupe CMA CGM dispose de plusieurs cordes à son arc. « L'Europe demeure un marché important pour la représensation locale de notre armement, explique Alain Chiron, responsable de l'agence CMA CGM à Nouméa. Nous sommes dans une économie des DOM TOM donc largement alimenté par la grande distribution. L'Asie est en train de prendre une part non négligeable du marché avec un taux de croissance important. » L'armement de Marseille a su conserver sa part de marché avec notamment sa participation dans les projets de construction des usines de l'île. Une partie des importations de colis lourds lui a permis de garder sa place. « À l'export, nous participons au développement calédonien », continue Alain Chiron.Une partie du trafic d'exportation de la SLN est assurée par les navires du groupe. « En sortie, nous prenons du fret lourd. Les conditions nautiques actuelles sont limitées. Le projet de dragage doit donc nous permettre de charger nos navires d'une capacité de 2 200 EVP à plein. En cela, ce projet est essentiel au développement de l'activité économique de l'île. »