Cinq opérateurs pour 4,9 Mt

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Après avoir été associés, les deux syndicalistes de la Nouvelle-Calédonie se déchirent sur la manutention. En effet, Manutrans et la Sat ont été créés par deux personnalités locales politiques importantes: Roger Noraro et Louis Kotra Uregei. Historiquement, la Sat a été créée en premier par les deux « frères ennemis du syndicalisme local», en 1998. À l'origine, la création de cette société devait permettre aux salariés d'une société de manutention de continuer à travailler. Quand elle est créée, la Sat appartient à parts égales entre les deux frères ennemis du syndicalisme local. Aujourd'hui, la Sat opère principalement les navires du groupe CMA CGM. L'union entre les deux sociétés réalise environ 20 % du trafic conteneurisé global. Elle les confie parfois en sous traitance à la Sato mais demeure malgré tout l'opérateur du groupe français. En 2002, Louis Kotra Uregei créé Manutrans. Alors, la tension entre les deux syndicalistes monte d'un cran. Roger Noraro intente une procédure devant le tribunal de commerce de Nouméa. Il reproche à son associé d'avoir mis sur pied une société directement concurrente à la Sat, Manutrans, avec les mêmes activités et le même périmètre d'action, le port de Nouméa. Le conflit porte principalement, selon les propos de Roger Noraro, reportés par les Nouvelles Calédoniennes, sur les changements d'opérateurs de l'armement PDL (Pacific Direct Line). Lors d'un mouvement des salariés de la Sat, l'armateur a rompu son contrat avec la Sat et a été récupéré par Manutrans. Une situation que Roger Noraro n'a pas appréciée. Il a donc demandé au tribunal de commerce de révoquer Louis Kotra Uregei de la Sat. En première instance le tribunal n'a pas suivi la thèse de Roger Noraro. Porté devant la cour d'Appel, les juges lui ont donné raison, en septembre, aux motifs que cette attitude serait un « manquement au devoir de loyauté ». Pour le fondateur de l'USTKE, « cette décision vise à me décrédibiliser », estime Louis Kotra Uregei. Il a l'intention de se pourvoir en cassation. En attendant, il fait valoir ses droits à la Sat. « Si je ne suis plus gérant, je reste toujours associé. Donc aucune décision concernant la Sat ne sera prise sans mon accord », reporte les Nouvelles Calédoniennes dans leur édition du 2 septembre. Il dénonce cette décision et refuse d'accorder du crédit à la thèse de la concurrence. « le risque est nul : tout le monde sait que sur le port, la dernière attribution de marché remonte à 2002. Il n'y en a pas eu depuis. »

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