Le 8 juillet, le chimiquier Horizon-1 a été détourné au large de la côte somalienne avec ses 23 membres d'équipage, malgré les mauvaises conditions météorologiques de la saison des moussons. Chargé de 33 000 t de sulfure d'hydrogène, il venait d'Arabie Saoudite et se dirigeait vers la Jordanie. Aucune demande de rançon n'avait été formulée à l'heure où nous mettions sous presse.
Par ailleurs, la dernière édition de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel cite un courriel du commandant adressé le 3 juillet à son épouse après un silence de plus de trois semaines : « On ne peut tout simplement pas tenir. Nous n'avons ni eau, ni nourriture, ni médicaments ». L'armement Leonhardt & Blumberg de Hambourg, propriétaire du navire, n'a pu être interrogé sur l'authenticité du courriel. Selon un autre courriel du commandant, lorsque les négociations avec Leonhardt & Blumberg ont commencé à piétiner, fin avril, les pirates ont menacé de tuer leurs otages. L'équipage du Hansa-Stavanger se compose de 5 Allemands, 3 Russes, 2 Ukrainiens et 14 Philippins. La cellule de crise du ministère allemand des Affaires étrangères s'efforce de trouver une solution, en étroite collaboration avec Leonhardt & Blumberg. En outre, Der Spiegel indique que le commandant a adressé un courriel à la Chancelière Angela Merkel en lui demandant « poliment, mais avec détermination » d'aider l'équipage car « Nous sommes tous désespérés et certains d'entre nous sont même malades ».
Toujours selon Der Spiegel, le Hansa-Stavanger a déjà été l'objet de deux tentatives de libération. Peu après sa capture le 4 avril, il avait été pris en chasse pas un bâtiment de la force internationale sur zone, mais les pirates étaient parvenus à le faire entrer dans un port somalien. Par la suite, des membres du corps allemand de forces spéciales GSG 9 avaient embarqué sur le porte-hélicoptères américain Boxer. Le 2 mai, un assaut contre le Hansa-Stavanger avait été annulé à la dernière minute par le gouvernement allemand pour éviter un massacre.