L'annonce du nouveau gouvernement de François Fillon, la troisième version depuis son installation à l'Hôtel Matignon, laisse sur sa faim. D'abord, ce gouvernement reconduit le même nombre de ministres et secrétaires d'État. Ils restent 38, comme dans Fillon 1.0 et Fillon 2.0. Pendant ce temps, les entreprises privées luttent pour conserver leur activité au prix de nombreux licenciements. De Plans de Sauvegarde pour l'Emploi en chômage partiels, les ménages français ne sont pas à l'abri d'un retournement de leur situation sociale. Le gouvernement échappe à ces dégraissages massifs. Second bug de cette nouvelle version, le ministère de Jean-Louis Borloo perd son aspect d'aménagement du territoire. Nous avions pourtant cru qu'une des principales composantes de ce dossier était les transports. Il n'en est rien, l'aménagement du territoire revient au ministre en charge de l'Espace rural. Et voilà un nouveau bug, en attribuant l'aménagement du territoire à l'espace rural, il donne à ce concept un aspect purement terrestre. De plus, François Fillon n'a pas entendu les discussions pendant le Grenelle de la mer. De nombreuses voix se sont élevées pour demander un grand ministère de la Mer pour jouer le rôle de vigie sur ces questions. Seule consolation, avec le maintien dans ses fonctions de Dominique Bussereau, les dossiers suivent leur cours.
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