Les biens du port du Havre ont trouvé preneur

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C'est maintenant à la Commission nationale d'évaluation de la réforme portuaire d'analyser les dossiers. Le Grand port maritime du Havre entame une phase importante de l'application de la loi votée il y a un an : la cession de ses biens. Après que le Conseil de surveillance eut validé la semaine passée les projets présentés par le président du Directoire, Laurent Castaing (JMM du 26 juin), la partie purement matérielle de la réforme entre dans sa dernière ligne droite.

Sans surprise, les opérateurs deviendront, au terme de la procédure, les propriétaires des terminaux qu'ils exploitent déjà : la GMP pour les Terminaux de l'Europe, des Amériques et de France (Port 2000) ; TPO pour le Terminal Porte-Océane (Port 2000) ; TNMSC pour le futur terminal éponyme à Port 2000 également ; la CNMP pour le Terminal de l'Atlantique et le futur quai de liaison entre Amériques et Atlantique ; SETN (filiale de Perrigault) pour le Terminal de Normandie. Toujours dans le domaine du conteneur, lorsque TNMSC aura rejoint les quais de Port 2000, le Terminal de l'Océan, à Bougainville, sera cédé à son tour. Par ailleurs, les deux derniers postes à quai de Port 2000 seront vendus le moment venu. Pour l'heure, leur construction n'a pas débuté. Sur les terminaux existants, les conventions d'exploitation auront une durée de 26 ou 36 ans.

Selon le GPMH, la valeur des biens cédés dans l'activité conteneur a fait l'objet d'un accord à 26,3 Me avec les opérateurs. Deux portiques publics commandés par le port du Havre - à l'époque de l'ouverture de Port 2000 et de la mise à disposition des portiqueurs - sont actuellement en construction chez ZPMC, en Chine. Ils seront livrés au Havre en fin d'année. À ce jour, à huit ou 9 Me/pièce, ils n'ont pas trouvé preneur. Pas de quoi inquiéter Laurent Castaing qui parie sur la reprise des trafics pour parvenir à céder, le moment venu, ces outils de dernière génération.

Dans les vracs, la SHGT devient propriétaire du Terminal Multivrac. Quant au Terminal Minéralier, où est traité le charbon de la centrale thermique EDF, un accord a été trouvé puisque plusieurs entreprises étaient candidates. EDF Trading Logistics et Atic Services reprennent l'exploitation. Le personnel du GPMH, affecté à ce terminal, sera détaché à la SHGT qui assurera une prestation à long terme pour le compte d'EDF Trading Logistics. Le Multivrac fait l'objet d'une convention de 24 ans, 15 pour le terminal minéralier ; une durée qui sera prolongée de dix ans en cas d'investissements. Pour ces deux terminaux, un accord est trouvé à 13,6 Me.

Au total, comme annoncé la semaine dernière, 350 agents du port seront détachés vers les entreprises : 230 mécaniciens-conducteurs et 100 agents de maintenance. Quant à la future filiale de maintenance créée par le port avec un ou des industriels, elle accueillera vingt et une personnes du GPMH. Les opérateurs de manutention se sont engagés pour lui garantir un chiffre d'affaires sur trois années, à 2,4 Me dès la première année, puis 80 % la deuxième et 60 % la troisième. Cette filiale devrait voir le jour au cours du premier semestre 2010. St. S.

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