Directeur général de la CMN, président de l'UMF, président du Conseil de développement du GPMM, président du Cluster PACA Logistique, membre élu de la CCIPM, responsable à l'UPE 13... jusqu'aux Doctorales (entreprises-thésards) dont il est devenu président. Non, Marc Reverchon ne collectionne pas les titres comme d'autres des médailles. C'est simplement un bourreau de travail. Les dossiers, il les réalise lui-même. Et ils sont réputés en « béton ». Son rapport sur la LGV Méditerranée aurait fait faire volte-face aux ministères sur le tracé. « Pour lui, la semaine doit compter plus de sept jours. Comment fait-il sinon ? », s'étonne un ami professionnel. L'homme incontournable du port de Marseille n'aime pas la représentation. On lui reprochera d'ailleurs longtemps son absence de sens de la communication.
Par la porte du PAM
Comment ce Lyonnais d'origine s'est-il imposé à Marseille ? Il y arrive, il y a 20 ans tout juste, par la porte du PAM dont il devient le directeur du développement. En 1996, cet X-Ponts franchit le gué pour prendre les commandes opérationnelles de la CMN. En 2001, ses pairs l'élisent à la tête de l'UMF où il prend la suite de Patrick Berrest. Ce mandat l'aguerrira. Plutôt technicien, il y gagnera une dimension politique. Lui qui se fie surtout aux chiffres devient un chantre de l'entreprise, un nouvel idéologue du patronat. C'est lui qui, en sous-main, a écrit le rapport de la CCIMP qui a mis le feu aux poudres de la réforme portuaire.
Que retient-il à l'heure de passer la main de la présidence de l'UMF ? « Il y a une plus grande solidarité au niveau de la place. Cela a été flagrant pendant l'année 2008 et les difficultés liées à la réforme ». Marc Reverchon n'est pas homme à se payer de mots. Il a mis la main à la pâte qui a fait lever le Cluster PACA Logistique. « Le port a besoin de projets innovants ».
Pendant les huit ans qu'il a dirigé l'UMF, il a été sur tous les fronts, sans faiblir, et « n'a pas vu le temps passer ». Aujourd'hui, il a gardé sa foi intacte dans le développement du port : « J'espère bien, malgré les derniers soubresauts, que Marseille va tourner la page de la réforme, va enfin regarder vers l'avenir ».