Piraterie, libérations et captures

Article réservé aux abonnés

Le 23 juin, des pirates somaliens ont laissé repartir le vraquier néerlandais Marathon (2 575 tpl), détourné le 7 mai avec un équipage ukrainien et son chargement de coke. Un membre d'équipage a été abattu par les pirates et un autre blessé, selon le ministère néerlandais des Affaires étrangères, qui n'a pas précisé si une rançon avait été versée.

La veille, d'autres pirates ont relâché les sept membres d'équipage du navire de recherches océanographiques Indian-Ocean-Explorer (pavillon des Seychelles), détourné fin mars près de l'île d'Assumption. Selon un pirate cité par l'agence Reuters, les pirates souhaitaient les échanger contre 23 des leurs capturés lors de trois attaques séparées et détenus aux Seychelles. Rien n'a filtré sur cette éventualité ni sur le paiement d'une rançon.

Le 12 juin, des pirates présumés somaliens ont pris le contrôle du cargo Charelle à environ 60 milles au large de la ville de Sur dans le sultanat d'Oman. Le navire, propriété de la compagnie allemande Tamstedt International et battant pavillon d'Antigua et Barbuda, n'a apparemment pas lancé d'appel de détresse.

Arsenal juridique

Le 22 juin, la frégate portugaise Corte-Real a empêché une attaque contre un navire marchand dans le golfe d'Aden. Huit pirates armés ont été capturés... puis relâchés sur instructions des autorités portugaises. La loi portugaise n'autorise une arrestation que si les suspects, victimes ou otages sont portugais.

17 Somaliens inculpés

En revanche le 11 juin, la justice kenyane a inculpé de piraterie 17 Somaliens accusés d'avoir attaqué le cargo égyptien Amira. Ils avaient été remis la veille aux autorités kenyanes par la marine américaine. Cent onze pirates présumés sont désormais détenus au Kenya. Cet afflux de forbans censés venir de Somalie encombre de plus en plus les tribunaux kenyans. La police locale souhaite donc que les flottes étrangères, qui patrouillent au large des côtes somaliennes, transfèrent les détenus dans d'autres pays. « Nous examinons des moyens de faire inculper dans un proche avenir les pirates aux Seychelles, en Égypte ou à Djibouti », a déclaré à la presse Sebson Wandera, chef des services d'investigation criminelle de la police de Mombasa. Ces marines évitent en général de transférer des suspects dans les pays de leurs pavillons, parce qu'elles n'y sont pas habilitées ou par crainte que les pirates demandent l'asile politique.

De son côté, le Japon a renforcé son arsenal juridique. Le 19 juin, le Parlement a adopté une loi autorisant l'usage de la force en cas d'actes de piraterie au large de la Somalie contre des navires civils, tous pavillons confondus. Depuis le 14 mars, deux frégates japonaises sont déployées dans le golfe d'Aden et deux avions P 3C Orion de patrouille maritime participent aux opérations internationales depuis le mois de juin. Selon le Premier ministre Taro Aso, 87 navires appartenant à des intérêts japonais ont été escortés au cours de 28 opérations.

Une nouvelle réglementation japonaise

Enfin le 12 juin, l'Otan a prolongé son engagement dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie. Alors que sa mission actuelle prend fin le 28 juin, une force d'intervention sous commandement britannique prendra le relais dès le 1er juillet. Selon le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, d'autres pays pourraient participer à cette nouvelle mission d'une durée d'un an.

Recrucescence au Brésil aussi

Une recrudescence d'actes de piraterie est observée au Brésil, en particulier à Santos où 18 embarcations ont été attaquées et volées par des bandes armées au cours des 15 derniers mois. Peu de mesures ont été prises, à l'exception de patrouilles organisées par la police fédérale. Il est recommandé aux navires marchands de rester à plusieurs milles des ports, jusqu'à ce qu'ils aient reçu l'autorisation d'accoster.

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15