« Il y a une longue route avant que Mærsk Line ne retrouve un niveau de bénéfice satisfaisant », a estimé pour sa part un analyste de la Handelsbanken de Copenhague. « Nous nous attendons à ce que le volume transporté baisse de 10 %. » Les taux de fret chutent car les transporteurs se battent pour signer des contrats de plus en plus rares pendant que les navires, commandés en pleine euphorie, sont en cour de livraison, poursuivait Eivind Kolding. Les taux de fret ont atteint le niveau de 1990 et la marge opérationnelle est extrêmement faible. « Proposer des taux inférieurs à ceux d'aujourd'hui reviendrait à payer le chargeur pour obtenir ses boîtes. Un plancher existe et nous y sommes presque », estimait le CEO de Mærsk Line.
Au premier trimestre 2009, Mærsk Line a perdu 559 M$; « ses taux » ont chuté de 24 % et le volume chargé de 14 %. Le 12 mai dernier, le groupe AP Møller-Mærsk a admis qu'il était possible qu'il enregistre en 2009, son premier résultat négatif depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; et ce, à cause de la division « conteneurs ». « Pour maintenir notre part de marché à 15 %, nous devons réduire les coûts et améliorer nos relations commerciales », a ajouté le CEO de Mærsk Line qui n'envisage pas aujourd'hui de croissance externe. Il s'attend cependant à une concentration de l'offre lorsque la demande aura repris.
20 Md$ de pertes en 2009
La plus mauvaise année depuis le démarrage réel de la conteneurisation à la fin des années soixante-dix, a été celle de 1982 avec une croissance de seulement 4,6 %, note Drewry dans sa plus récente étude. Il estime à 8 % la hausse de la capacité de transport en 2009 et à 10 % en 2010. Cumulées, les compagnies devraient perdre 20 Md$ avant frais financiers et impôts (généralisée en Europe, la taxe forfaitaire au tonnage se révèle ainsi assez contre-productive en période de crise ; ndlr) comparés aux 5 Md$ de profits enregistrés en 2008.
Le 24 octobre 2006, le Rokia-Delmas s'échouait sur la côte Sud de l'île de Ré. Le 29 juin 2009, le rapport d'enquête du BEAmer devrait être disposible sur son site Internet, assure son directeur.
Le 22 juin, Karel Van Miert est décédé accidentellement à l'âge de 67 ans. Il fut commissaire européen pendant dix ans. Il prit d'abord le poste de commissaire européen aux Transports de 1989 à 1993. De 1993 à 1999, il devint commissaire européen à la Concurrence. C'est à la concurrence que son action sera la plus remarquée - elle lui valut le surnom « d'homme le plus puissant » d'Europe - et la plus célébrée. Sauvetage du Crédit Lyonnais, fusion des constructeurs aéronautiques américains Boeing et McDonnell, accords entre les géants allemands des médias Kirch et Bertelsmann. Il fut un défenseur des règles européennes, à une époque où la notion de « marché intérieur » européen commençait à poindre. Depuis 1999, Karel Van Miert se consacrait à l'enseignement et siégeait au conseil d'administration de grandes entreprises. Il a notamment occupé un poste à la direction de Wolters Kluwer, à Amsterdam, l'éditeur du Journal de la Marine Marchande.
Norbert Dentressangle va céder ses 15 % de Novatrans à la SNCF.
Le groupe Norbert Dentressangle a conclu un accord avec la SNCF pour lui céder sa participation de 15,1 % dans la compagnie de transport combiné Novatrans D'après le site Internet de Novatrans, la SNCF détient actuellement près de 40 % de son capital. La branche transports et logistique de la SNCF, qui reprendra les 15,1 % de Norbert Dentressangle, a enregistré un chiffre d'affaires de 8 Md¤ en 2008.