En plein compte à rebours de l'application de la réforme - les manutentionnaires de la place doivent prochainement rendre leur copie -, les agents de conduite et de maintenance CGT observent un mouvement de grève sur le terminal de Mourepiane depuis le 12 juin. Le projet de création d'une filiale GPMM-manutentionnaires pour la maintenance constitue cette fois-ci la pierre d'achoppement. De début février à mi-avril, ce terminal conteneurs des bassins Est avait déjà été paralysé pour s'opposer au principe du transfert des agents du GPMM vers les opérateurs privés.
« Nous avons présenté lundi aux représentants CGT du GPMM une solution de compromis permettant de donner satisfaction à leur demande de création d'une société-filiale des opérateurs avec une participation importante du GPMM pour loger les outillages et les personnels détachés à la maintenance », explique t-on à la direction d'Intramar, l'opérateur de Mourepiane. La grève a mis fin par la même occasion aux discussions sur l'application de la réforme. « Certains armateurs prennent des dispositions pour quitter définitivement les bassins Est, naturellement des pertes de volume sont de nature à remettre en cause les accords, la réforme et les équilibres économiques de la place », avertit Intramar en appelant « la Fédération CGT à faire reprendre le travail immédiatement, pour que puissent se poursuivre des négociations. »
« Les clients sont excédés », s'alarme Michel Henry, le directeur général d'Intramar. Ce dernier s'est plaint de n'avoir à ce jour « rien, aucun document signé contrairement à d'autres ports » alors qu'un protocole d'accord doit en principe être conclu d'ici le 3 juillet.