Tout le monde connaît l'effet papillon. Un battement d'aile de ces insectes peut être à l'origine d'un cyclone aux antipodes. Pourra-t-on parler, bientôt, de l'effet « moustique » ? L'éternuement d'un moustique en Europe pourrait bien enrhumer la planète entière. Depuis quelques semaines, les indices pour les marchés des vracs secs semblent repartir à la hausse. Effet structurel ou conjoncturel ? Selon certains, cette reprise, qui se répercute notamment sur les navires de type Capesize, est liée à la politique des grands travaux entrepris par les gouvernements. De Paris à Pékin en passant par Washington et Londres, les dirigeants mènent une politique de grands travaux pour relancer l'économie. Un « New Deal » du XXIe siècle. Et quand les grandes capitales économiques de ce monde éternuent, c'est un vent de reprise économique qui souffle sur le marché maritime. Un éternuement peut aussi être annonciateur d'une pandémie comme le Mexique l'a soufflée sur la planète. Ces grands travaux ne doivent pas être l'arbre qui cache la forêt. La surcapacité de la flotte des vraquiers peut devenir une pandémie chronique pour les prochaines années si aucune action concertée entre opérateurs économiques du marché et gouvernements ne sont décidées. Les premiers soubresauts d'un rétablissement du marché ne doivent pas gommer les symptômes profonds de la crise.
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