Le 9 juin, les quatre groupes de travail formés dans le cadre du Grenelle de la mer ont remis leur rapport à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire et à son équipe. Ces rapports ont vocation à être discutés dans toute la France métropolitaine et d'outre-mer à partir du 11 juin. Les Français peuvent directement s'exprimer par Internet jusqu'au 24 juin. Une table ronde finale devant être organisée début juillet. « Elle débouchera sur une série d'engagements précis, quantifiés et partagés », affirme le communiqué du Meeddat. « Les mesures qui seront mises en avant doivent répondre à deux impératifs :
- l'efficacité : car les engagements précis qui seront pris doivent permettre à la France de définir, à terme, une stratégie nationale de la mer et du littoral qui s'inscrive clairement dans une perspective de développement durable ;
- la lisibilité : car ces engagements doivent être compris de tous les Français. »
Rapports et synthèses sont téléchargeables par Internet. Certaines propositions sont très récurrentes.
Ainsi, le groupe qui devait traiter le thème de « la délicate rencontre entre la terre et la mer » propose-t-il « que soit créée une autorité politique à caractère interministériel et pérenne pour faire valoir, définir et appliquer une véritable politique de la mer cohérente (ministre ou secrétaire d'État à la mer) ! »
Il propose également le renforcement de la lutte contre toutes les pollutions (marines), venant de la terre ou des navires.
Il faut favoriser des « stratégies terre-mer de transports durables » notamment en « élaborant des schémas cohérents de transport fret dans nos ports et en recherchant les synergies (cabotage, fret ferroviaire, fret routier...)».
« Affirmons le rôle d'interface terre-mer des grands ports » en visant « l'objectif du doublement de la part actuelle des modes massifiés pour le transport des conteneurs à destination ou en provenance des ports » et en préservant, « dans le cadre des projets stratégiques d'aménagements portuaires, la capacité des ports à répondre à la croissance du trafic maritime et à la mise en place des chaînes de transport et d'approvisionnement plus respectueuses de l'environnement ».
Qu'ils soient civils ou militaires, il convient « d'organiser durablement les filières industrielles de démantèlement et de recyclage des navires, économiquement et écologiquement responsable, en fin de vie ».
Le groupe chargé de faire « partager la passion de la mer » lance un nouveau concept : « l'archipel France », qui place la mer au centre de la France, entre la métropole et l'outre-mer. Plus concrètement, il propose « d'accompagner le développement de la nouvelle École nationale supérieur maritime, regroupant les quatre sites de Marseille, du Havre, de St-Malo et de Nantes, pour en faire un établissement d'enseignement supérieur de référence pour les formations maritimes (...). »
Le retour de Poséidon.