Les 500 délégués de l'OMI, réunis cinq jours à Hong Kong, ont adopté, le 15 mai, la première convention internationale sur le recyclage des navires en toute sécurité et dans le respect de l'environnement.
Cette convention comprend des directives et règles juridiquement contraignantes sur la démolition, visant à assurer que « les navires, une fois recyclés, ne causent pas de risques inutiles à la santé publique, la sécurité des ouvriers de la démolition et à l'environnement », dûs aux matières dangereuses utilisées dans leur construction. Sont notamment concernés tous les aspects de la construction, l'exploitation, la préparation au recyclage, la sécurité dans les installations et la certification.
Les navires futurs devront avoir à bord un « inventaire de matières dangereuses », communément appelé « passeport vert », mis à jour régulièrement au cours de la vie du navire lors des réparations et modifications. En outre, les chantiers devront fournir un « plan de recyclage du navire », qui indique comment il faudra le démanteler.
Pour être applicable, la convention doit être ratifiée par les pays membres de l'OMI. « Nous espérons que, lorsqu'elle entrera en vigueur et sera largement adoptée, elle profitera aux entreprises de transport maritime et de recyclage ainsi qu'aux navigants et sédentaires », a déclaré Efthimios Mitropoulos, secrétaire général de l'OMI, à l'issue de la conférence de Hong Kong.
De leur côté, les organisations écologistes ne sont guère satisfaites. Elles souhaitaient en effet une interdiction totale du « plageage » des navires avant leur démantèlement.
En 2005, l'OMI avait publié des directives sur le recyclage des navires, mais sans convention contraignante pour les chantiers de démolition qui emploient des centaines de milliers d'ouvriers, surtout en Chine, Inde, Pakistan et Bengladesh.