Le directoire de SeaFrance a présenté le 28 mai, en comité d'entreprise (CE), un nouveau « plan de redressement aménagé ». Comme prévu, la direction propose d'armer les trois grands car ferries de la flotte, mais aussi le fréteur Nord-Pas-de-Calais pour un minimum de 24 voyages par semaine, une fréquence modulable selon la demande. Au lieu des 650 suppressions d'emplois exigées par la première version, ce nouveau plan se « contente » de 543 postes supprimés. Les coefficients d'armement descendent de plus de 3 à 2,3 pour le Nord-Pas-de-Calais, et 2,75 pour les car ferries. L'exécution serait échelonnée à raison de 400 postes d'ici à juillet 2010, le reste ultérieurement. Ce plan serait très coûteux pour la compagnie et son actionnaire, la SNCF. Le budget est évalué à 57 Me, en hausse de 25 millions sur le plan du 17 février. Mécontente de n'avoir pu obtenir un changement de l'ordre du jour, la CFDT, qui assure le secrétariat du CE, a quitté la réunion. Le président du CE a fait élire un nouveau secrétaire. Le CE s'est donc tenu, mais sa validité sera contestée. Les syndicats présents se sont prononcés aussi bien contre le plan lui-même que la dénonciation des accords d'armement. La direction entend convoquer néanmoins les partenaires sociaux prochainement sur les modalités d'armement du Nord-Pas-de-Calais.
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La crise de SeaFrance : le directoire « aménage » son plan de redressement
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