Le port veut développer la multimodalité

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Canal du Rhône à Sète, embranchement fer et accès rapide à l'autoroute A9 : la multimodalité assez exemplaire du port de Sète est sous-utilisée. « Il faut développer davantage cet atout, concède Jean-Loup Bertret, directeur. Il y a des potentialités. La Région Languedoc-Roussillon négocie avec RFF pour récupérer les voies ferroviaires sur la zone portuaire. En termes de logistique, ça nous permettrait de gérer le réseau, avec des opérateurs appropriés. » Dans le cadre du débat public sur le projet de ligne ferroviaire nouvelle entre Montpellier et Perpignan, la SNCF étudie l'implantation d'une gare nouvelle à Saint-Jean-de-Védas, commune à l'ouest de l'agglomération de Montpellier, distante de seulement 25 km du port de Sète. Le gabarit du canal du Rhône à Sète va par ailleurs être augmenté - 30 M¤ investis d'ici à 2013, puis 45 M¤ entre 2014 et 2018.

Où créer une zone logistique ?

« L'opérateur portuaire italien GF Group a pris l'engagement de créer un terminal fruitier de dimension européenne (500 000 palettes, pour Agrexco, ndlr) et un terminal conteneurs d'envergure régionale, rappelle Jean-Loup Bertret. Ça prouve le potentiel du port. » Sète développe de nouveaux trafics depuis deux ans : exportations de 'Risers' (équipements pour l'industrie pétrolière) fabriqués à Béziers par Cameron, importations de pales d'éoliennes et de voitures neuves (Hyundai et Logan).

Mais la création d'une zone logistique, projet cher au président du conseil régional Georges Frêche, n'est pas simple. Le bureau d'études Jonction (Aix-en-Provence) identifie un foncier 'déporté' à Poussan, de part et d'autre du péage autoroutier. Jean-Claude Brunier, président de l'association des professionnels du transport et de la logistique du L.-R., n'y croit guère : « Le foncier est très contraint sur ce couloir de passage, et les élus privilégient le tourisme et l'urbanisme. » Pierre de Boutray, nouveau président de l'Union Maritime Portuaire Sétoise, renchérit : « Dans le secteur du bassin de Thau, les maires sont plus des lotisseurs que des aménageurs. Il faut vite trouver un terrain, car le foncier est en train de se miter. »

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