La CGT des personnels du port (Fédération nationale des ports et docks) de Nantes/Saint-Nazaire a lancé un mouvement de grève illimité le 6 mai, en soirée. « Tant que l'on n'a pas de rencontre avec le ministère, le mouvement sera reconduit », a expliqué le délégué CGT Pascal Pontac, le 12 mai, après une assemblée générale. Ce qui devrait se faire rapidement, Dominique Bussereau, le secrétaire d'État chargé des Transports, ayant déclaré dernièrement que sa porte est grande ouverte pour discuter avec les syndicats.
Cette grève fait suite à l'échec des négociations sur le projet stratégique entre la direction du port ligérien le SEMP (Syndicat des entreprises de manutention portuaire), et le syndicat CGT. Direction du port et SEMP dénoncent « une attitude d'autant plus incompréhensible que Nantes-Saint-Nazaire est le seul des grands ports maritimes français à subir des mouvements de grève de cette importance ».
Pour la CGT, tout remonte « au limogeage du président du directoire du port, François Marendet, et à la remise en cause des accords conclus les 17 et 18 mars », avec ce même président. Les accords signés ayant été retoqués par le secrétaire d'État.
Un directeur général intérimaire, Yves Gauthier, a ensuite été nommé par le Gouvernement pour mener à bien de nouvelles négociations. Le syndicat les taxe « de simulacre ». Malgré tout, une nouvelle rencontre devait avoir lieu le 13 mai pour poursuivre les discussions et les négociations. « Le dialogue n'est pas rompu. On attend qu'il y ait plus de liberté donnée par la tutelle, pour que véritablement M. Gauthier puisse trouver un accord de place. Aujourd'hui, la tutelle verrouille les systèmes de négociation », estime Pascal Pontac.
Dans le cadre du projet stratégique, conformément à la loi du 4 juillet, mais aussi dans l'accord-cadre national signé par la Fédération nationale des ports et docks le 30 octobre 2008, le transfert des salariés, ayant des activités de manutention, doit se faire auprès des entreprises privées, rappelle la direction du port. Avec des adaptations en fonction des particularités de chaque place portuaire. Donc des marges de manoeuvre. 85 grutiers, 49 dépanneurs, 20 agents de maîtrise, et 140 personnes de la maintenance et des gros travaux, sont concernés par ces transferts sur le port de Nantes/Saint-Nazaire.