À Marseille, la CGT préfère les grands groupes industriels. On se souvient que pour la privatisation de la SNCM, le syndicat avait poussé à l'implication de Veolia Transport. Pour la réparation navale mise à bas par la liquidation en mars dernier de l'Union Naval Marseille, il propose tout simplement que DCNS s'implique dans les formes des bassins Est. La recommandation a été faite par son secrétaire général, Bernard Thibault, en visite à Marseille. « Puisqu'on nous dit qu'il n'y a pas, a priori, d'industriel disposé à se relancer dans l'activité, on va demander à l'État d'étudier la possibilité que DCNS soit cet opérateur industriel. C'est une demande officielle de la CGT que je porterai auprès du gouvernement », a indiqué Bernard Thibault en visitant le site de l'ex-UNM.
Détenue à 75 % par l'État et à 25 % par le groupe Thales, DCNS ne fait pas mystère de son intérêt pour le secteur civil de l'industrie navale afin d'assurer son activité. Bien que spécialisée dans la réparation et la maintenance d'unités militaires, sa base de Toulon où travaillent 1 900 personnes, vient d'assurer l'arrêt technique du NGV-Liamone de la SNCM qui ne pouvait avoir lieu à Marseille comme prévu. Par ailleurs, Veolia, l'actionnaire principal de la SNCM, et DCNS sont engagés dans un partenariat dans le domaine de l'environnement.
« Il doit être possible, même si ce sont des métiers avec des spécialités différentes, de s'appuyer sur le coeur de métier militaire de DCNS pour imaginer une branche d'activité », a estimé Bernard Thibault. Pour le leader de la CGT, « il serait complètement aberrant qu'un port comme Marseille puisse voir disparaître des tâches en matière de réparation navale, alors que ce port dispose d'une des seules infrastructures dans tout le bassin méditerranéen ».