Une réforme vent debout

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Au début de l'année, parmi nos bonnes résolutions, nous avions décidé d'être optimistes. Voir la vie du bon côté et vérifier que le navire est à moitié plein sans s'attarder sur les vides transportés. Une telle attitude devient difficile aujourd'hui. Comment passer outre les pertes de trafics dans les ports. En France, elles s'évaluent entre 15 % et 25 %. Même constat sur les autres continents avec des diminutions de 25 % dans les ports chinois ou américains. Dans les discussions avec les acteurs portuaires français la même question revient sans cesse : devait-on entreprendre aujourd'hui, dans les conditions difficiles de la crise, la réforme portuaire ? Du côté du gouvernement, la réponse est affirmative. Les opérateurs portuaires sont plus nuancés. Ils regardent la situation locale se dégrader. « La réforme est nécessaire mais la priorité n'est peut-être pas au commandement unique. Dans nos ports, le temps des dirigeants est plus à trouver un poste qu'au développement des trafics. La notion de communauté portuaire disparaît et nos trafics avec. Nos voisins en profitent », nous ont confié des opérateurs. Les présidents de directoire semblent privilégier les relations internes au détriment des rencontres avec leurs clients, armateurs et chargeurs. La priorité de la réforme n'est-elle pas d'abord de donner une nouvelle compétitivité aux ports et la reconquête de leur trafic ?

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