Pour le transport conteneurisé, 2009 sera « particulièrement terrible » (« dire ») a déclaré le 30 avril, Michaël Pram Rasmussen, président du conseil d'AP Møller-Maersk lors de l'assemblée générale, selon l'agence Reuters qui ne donne aucun chiffre. Depuis le début de l'année, le marché du transport conteneurisé a enregistré des baisses jusqu'alors inconnues. L'effondrement de la demande combiné à la mise en service de capacités de transport supplémentaires a entraîné des chutes importantes des taux de fret qui ont atteint un « niveau insoutenable », a poursuivi Michaël Pram Rasmussen.
« Pour l'année en cours, les perspectives du transport conteneurisé sont particulièrement négatives » a conclut le président d'un groupe qui dit transporter 15 % du volume mondial.
Le transport pétrolier et le marché de l'offshore enregistrent également des fortes baisses de la demande.
Côté positif, les frétements de plates-formes, de navires de stockage flottant et d'assistance à l'offshore sont pluriannuels.
A en croire la dépêche Reuters, Maersk aurait donc implicitement reconnu que les annonces d'augmentations tarifaires fortes et non-négociables sont d'un effet peu perceptible. D'ailleurs Hanjin y a officiellement renoncé (cf. p. 27).
Paul Bingham, d.g. de IHS Global Insight, estime que les demandes de transport de conteneurs devraient augmenter vers la fin d'année pour atteindre une croissance de 5 % en 2010. Entre 2009 et 2013, la croissance annuelle devrait être de 4 % environ. Mais selon les estimations du Lloyd's Register Fairplay, l'offre de transport devrait augmenter de 9 % par an, en tenant compte des envois à la ferraille.
Dès lors la remontée des taux est largement hypothétique, concluait Paul Bingham. Il ajoutait que les taux de fret bas sont favorables à la croissance des trafics et à la poursuite de la mondialisation de l'économie ; laquelle avait été contrariée par la hausse du prix du pétrole et la raréfaction des crédits. Cela dit, l'effet positif des premiers ne compense pas l'effet négatif des seconds.