Dès le milieu du mois d'avril, nos villes et villages fleurissent de vide-greniers. Foire où chacun vend ce qu'il a entreposé au cours des derniers mois dans son grenier pour s'en débarrasser en espérant pouvoir tirer quelque argent et s'offrir un extra. Avec la crise économique, ces débarras sont l'occasion pour chacun de faire du ménage à bon profit. Comme les particuliers, le gouvernement semble aussi participer à cette foire mais plutôt à un niveau international. Dominique Bussereau est parti en Asie pendant une semaine « faire une tournée pour vendre les ports français. Nous souhaitons convaincre les acteurs majeurs du secteur maritime chinois et sud-coréen de venir investir dans les ports français », a déclaré le secrétaire d'État aux Transports à l'AFP. Ce déplacement en Asie était surtout l'occasion d'expliquer la réforme aux milieux portuaires et maritimes locaux. Bien plus, lors de la halte de ce roadshow à Hong Kong, il a souligné vouloir voir Hutchison Ports « arriver en France. Nous leur avons dit vous êtes les bienvenus ». Si nous avons bien lu la réforme portuaire, la priorité de la reprise des installations doit être donnée aux « manutentionnaires historiques ». Et quand le secrétaire d'État annonce son prochain voyage aux États-Unis, va-t-il encore vendre les ports français ? Heureusement la période des vide- greniers prend fin à l'automne.
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